Budapest connaît la plus forte croissance sur le marché immobilier mondial

Sur le plan mondial, le marché de l’immobilier résidentiel continue à montrer des signes de ralentissement. En 2018, moins de 80% des marchés nationaux du logement ont enregistré une hausse des prix, indique un rapport du consultant Knight Frank.

Knight Frank a analysé les prix moyens de l’immobilier résidentiel dans 150 villes pendant le dernier trimestre de 2018. Selon les chercheurs, l’année dernière, le marché mondial du logement a enregistré une croissance moyenne de 4,3%.

Les villes asiatiques et européennes ont connu les plus fortes hausses de prix. La capitale hongroise Budapest qui a connu la croissance la plus importante.

Différences

« Le marché résidentiel est influencé par d’autres paramètres que le marché de l’immobilier de luxe », explique Kate Everett-Allen, experte du marché résidentiel mondial chez Knight-Frank. « Les évolutions du marché résidentiel ordinaire dépendent de la croissance économique locale, des salaires, de l’emploi, des taux d’intérêt, de l’offre de logements et de l’accessibilité. »

« Le marché immobilier de luxe est influencé par contre parla création de richesse, les fluctuations mondiales des richesses, le style de vie, la fiscalité et les réglementations du marché immobilier. Dans certains cas, les crises géopolitiques ou économiques peuvent même stimuler l’immobilier de luxe. A cause de ces crises, les personnes fortunées peuvent se sentir en effet poussées à rechercher un endroit où se réfugier et à investir leurs capitaux sous la forme d’actifs tangibles.

« Sur le plan du marché ordinaire du logement, on observe déjà des signes de ralentissement », souligne Knight Frank. « Il y a deux ans, 87% des grandes villes ont connu encore une croissance du logement résidentiel. En 2018, seuls 79% affichaient une hausse des prix. »

Budapest a connu la croissance la plus forte. Il y a deux ans, cette ville figurait déjà parmi les marchés à la croissance la plus forte sur le plan mondial. En 2018, Budapest a continué sa progression pour atteindre la première place du classement.

En moyenne, les logements dans cette ville ont connu une hausse des prix de 22,9% en 12 mois, ce qui est bien plus que la hausse de 4,3% au niveau mondial.

A la deuxième place se trouve la ville chinoise de Xi’an avec une croissance de 22,4%. La ville portuaire de Rotterdam clôture le top 3 avec une croissance de 15,7%.

Turin

En Europe, les ville situées à l’ouest connaissent les hausses les plus fortes. La ville portugaise de Porto est à la quatrième place avec une croissance de 15,6%. Lisbonne, la capitale, n’a connu par contre qu’une croissance modérée de 2,4%.

Aux Pays-Bas, les villes d’Utrecht et Amsterdam ont connu une croissance des prix à deux chiffres. En Espagne, quatre villes, dont Madrid et Barcelone, ont enregistré une croissance annuelle d’au moins 5%.

En Amérique latine, la métropole colombienne de Bogota est la ville qui connaît les plus fortes hausses de prix avec une croissance de 9,6%. Quatre autres villes latino-américaines ont enregistré une croissance de plus de 6%.

Aux Etats-Unis, Phoenix a pris la première place avec une hausse de 8%. Dans le rapport de Knight Frank, toutes les villes américaines ont enregistré une croissance positive des prix.

Le plus grand perdant dans ce classement est Turin où l’immobilier résidentiel a perdu l’année dernière 13,2% de sa valeur. A Rome aussi, les logements sont devenus moins chers.

D’autres villes ont étonnamment connu une baisse des prix de l’immobilier. Parmi celles-ci, on trouve Londres, Dubaï, Sidney, Moscou, Auckland et Genève. Il est surprenant de constater que dans ces mêmes métropoles, l’immobilier de luxe est devenu par contre encore plus cher.

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