Boeing viserait le vol de recertification de son 737 MAX meurtrier d’ici fin juin

Le constructeur aéronautique américain aurait établi un plan de vol qui démontrera le fonctionnement en toute sécurité et dans divers cas de figure du logiciel de contrôle de l’avion. Le même qui est tenu pour responsable de deux accidents rapprochés en 2018.

Des sources proches de la compagnie indiquent en outre que ce vol de recertification pourrait finalement se réaliser en plusieurs vols sur deux jours.

Le Boeing 737 MAX est cloué au sol dans le monde entier depuis mars 2018, après deux accidents mortels causés par des problèmes de logiciel de l’avion. Ces accidents ont coûté la vie à 346 passagers et membres d’équipage au total. Au départ, Boeing a continué à construire l’avion, mais la production a été arrêtée en décembre 2019.

Pas d’autorisation

Fin du mois dernier, l’avionneur annonçait ‘relancer la production du tristement célèbre modèle à un rythme lent’ après une pause de cinq mois. Et ce sans même avoir reçu l’autorisation de voler par les autorités aéronautiques américaines. Depuis les accidents, la Federal Aviation Administration (FAA) n’a en effet toujours pas délivré de nouveau certificat pour l’aviation commerciale.

‘Nous évaluons constamment notre processus de production et le rendons encore plus performant’, déclarait à ce moment Walt Odisho, directeur général du programme 737 MAX. C’est que la demande pour de nouveaux avions fait cruellement défaut, la faute à la pandémie de coronavirus.

Si l’administration fédérale de l’aviation a refusé de commenter le calendrier d’un vol de recertification, un porte-parole a déclaré que ‘la FAA est en contact régulier avec Boeing alors que la compagnie poursuit ses travaux sur le 737 Max. Le constructeur doit démontrer la conformité à toutes les normes de certification. L’avion ne sera autorisé à reprendre le service passagers qu’après que la FAA se soit assurée que tous les problèmes liés à la sécurité ont été réglés’.

Boeing a également refusé de commenter cette annonce. Notons que c’est bien l’avionneur, et non la FAA, qui détermine quand l’avion est prêt pour cette étape critique de l’obtention de l’autorisation de vol. Mais la compagnie est en contact étroit avec les autorités et ne proposerait vraisemblablement pas ce vol sans être sûr qu’il fonctionnerait correctement. On l’espère pour Boeing.

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