Athènes va bannir les voitures de son centre-ville pour au moins trois mois

La capitale de la Grèce s’apprête à interdire les véhicules automobiles de son centre pour 3 mois, une mesure qui doit notamment aider ses citoyens à respecter la distanciation sociale lors du déconfinement.

Cette restriction fait partie du ‘Grand Walk of Athens’, un programme favorable aux piétons. Dès mi-juin, les voitures seront interdites de circulation dans le centre historique pour trois mois, selon une décision ministérielle annoncée vendredi et confirmée par maire de la capitale Kostas Bakoyannis à ANA-MPA. Cette mesure pourra être prolongée de trois mois supplémentaires.

L’accès à ces zones sera toutefois autorisé aux résidents permanents et aux véhicules liés aux entreprises locales, ainsi qu’aux transports publics et aux taxis. Pourront également passer outre les fonctionnaires, les maires, les gouverneurs régionaux et leurs adjoints et les employés des organismes publics chargés de lutter contre la pandémie de coronavirus.

La municipalité d’Athènes a déclaré que l’interdiction servira de ‘projet pilote’ pour son futur piétonnier. Elle prévoit notamment un réseau piétonnier d’une longueur de 6,8 km et libérera 5 hectares d’espace public pour les citoyens et les cyclistes.

Des sources indiquent aussi que les propriétaires de commerces pourront également soumettre une demande aux autorités pour acquérir plus d’espace sur les trottoirs afin d’y déployer leur terrasse, alors que la pandémie a sévèrement heurté leurs revenus.

Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a récemment fixé au 15 juin le début de la nouvelle saison touristique en Grèce, pour relancer un secteur vital de l’économie. Le ciel grec sera lui rouvert aux vols internationaux à partir du 1er juillet.

Et chez nous?

À Bruxelles, une lettre ouverte a été envoyée ce lundi à la ministre de la Mobilité Elke Van Den Brandt pour ‘faire de tous les dimanches des dimanches sans voiture, au moins jusqu’à fin septembre’. Cette lettre écrite par Leen Schelfhout, Xavier Damman, Katia Xenophontos et Toon Vanagt a été cosignée par plus de 1.200 personnes.

Ici aussi, on brandit le déconfinement comme tremplin pour la mobilité douce. ‘Depuis le début du déconfinement, la circulation a repris en dehors du centre ville et les rues ne sont plus aussi sûres et accueillantes pour la mobilité active’, écrivent les signataires. ‘Donnez-nous l’espace pour recréer une résilience locale afin que, lors du prochain confinement, nous soyons plus en mesure de nous entraider et de nous soutenir mutuellement’, demandent-ils à la ministre bruxelloise.

Cette demande ne tombera sans doute pas dans l’oreille d’un sourd, la ministre bruxelloise de la Mobilité ayant déjà amorcé un plan pour réintroduire le vélo au centre de la capitale. Elle envisage en outre d’aménager une piste sécurisée sur tous les grands axes structurants de la capitale, soit 40 km en tout. Mais cette proposition fait aussi déjà des mécontents. Le débat est désormais ouvert, comme c’est souvent le cas chez nous.

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