Après les magasins intelligents et les robots de livraison, voici le combo ultime: le robot-magasin ambulant

Au cours des dernières années, les solutions de livraison se sont multipliées, au même titre que les magasins autonomes. À côté des livreurs traditionnels en voiture, en camionnette ou à vélo, sont apparus des robots et des drones de livraisons, mais voilà qu’un nouveau concept fait son apparition dans la Silicon Valley : un marchand robotique autonome ambulant.

Tortoise Mobile Smart Store, c’est ainsi que se nomme le robot-magasin télécommandé. Il reprend le concept des marchands ambulants en faisant abstraction du vendeur. Pour les entreprises, c’est un moyen de générer des ventes supplémentaires sans avoir à payer un employé pour s’occuper des transactions. Le robot s’occupe de tout. Ou presque.

Le robot demande tout de même la supervision d’êtres humains, placés dans un centre d’opérations à distance, à Mexico. Ces derniers dirigent, écoutent et surveillent le robot, afin que le processus de vente se passe dans les meilleures conditions.

L’entreprise à l’origine du robot Tortoise a testé son appareil auprès de 18 détaillants aux États-Unis et en Europe, rapporte Axios. Jusqu’à présent, les robots ne circulaient que sur des propriétés privées, mais ils pourront bientôt s’aventurer sur des rues publiques.

Une nouvelle expérience de consommation

L’expérience est évidemment différente pour les clients puisque ces derniers ne communiquent pas avec un autre être humain, mais avec une machine. Ils peuvent acheter toutes sortes de marchandises auprès du Tortoise Mobile Smart Store, en fonction des détaillants qui ont adopté le concept. Cela peut être de la nourriture, des appareils technologiques ou encore des vêtements, le tout à travers un processus très rapide qui se déplace jusqu’à eux.

À la différence d’autres systèmes en libre-service, les robots Tortoise ne nécessitent pas de se préenregistrer, de télécharger une application ni de scanner un QR code. De quoi faciliter l’adoption.

Les clients n’ont qu’à choisir les produits qu’ils souhaitent acheter, payer leurs commandes avec leur carte de crédit et la récupérer directement depuis le coffre du robot. Quant à la sécurité, la caméra de surveillance serait suffisante, assure Tortoise. Mais le fait que l’appareil dispose de vos données de paiement et qu’il pourra vous facturer pour un produit non payé est certainement dissuasif.

Utiliser cet appareil sera pour certains « le point culminant de leur journée », a assuré Dmitry Shevelenko, co-fondateur de Tortoise, à Axios.

Un modèle économique à part

Les entreprises n’ont rien à payer pour utiliser les robots, de même que les consommateurs. En revanche, les détaillants qui utiliseront des Tortoise devront 10% des ventes brutes à la société-mère. Un système économique plus que rentable, selon les premiers résultats de l’entreprise, car le robot génère 25 fois plus qu’un distributeur automatique fixe, selon Tortoise.

« Ce que nous réalisons, c’est que les gens sont prêts à acheter des articles à des prix plus élevés avec cette méthode qu’avec un distributeur automatique traditionnel », a déclaré Shevelenko à Axios.

À terme, les robots Tortoise pourraient se promener dans les rues d’une ville à 8km/h et prévenir les potentiels clients de leur passage dans leur rue, afin que ces derniers puissent demander à l’appareil de s’arrêter devant chez eux, le temps qu’ils retirent des pâtisseries, des AirPods ou toute autre marchandise. Une trentaine de nouveaux magasins intelligents ambulants seront lancés aux États-Unis au cours du mois d’avril.

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