Alitalia, c’est fini: l’Italie lance sa nouvelle compagnie aérienne, ITA

La compagnie aérienne italienne Alitalia cesse totalement d’exister. Mais tel un phœnix, elle renaitra rapidement de ses cendres pour créer une nouvelle entreprise, d’Italia Trasporto Aereo (ITA). Les ministres italiens de l’Économie, des Transports, du Développement et du Travail viennent de conclure un accord à ce sujet.

Après près de 75 ans d’existence, cette décision met fin à un chapitre remarquable de l’histoire de l’aviation mondiale. Mais on ne peut pas dire que l’histoire d’Alitalia n’a pas été marquée par de nombreuses turbulences et autres problèmes commerciaux. À plusieurs reprises, la compagnie a failli déposer le bilan et le gouvernement italien a dû dépenser de fortes sommes pour la maintenir à flot.

Derniers ajustements

Italia Trasporto Aereo démarrera avec un capital de 20 millions d’euros et sera détenue à 100% par l’État italien. Un budget maximal de 3 milliards d’euros a été prévu pour cette nouvelle entreprise.

‘La nouvelle compagnie aérienne nationale est née dans une nette discontinuité avec le passé’, a déclaré Paola De Micheli, ministre italienne des Transports. ‘La nouvelle société devra jouer un rôle de premier plan sur le marché international. Il s’agit ici d’une opération industrielle d’envergure qui devrait soutenir la compétitivité des entreprises italiennes et donner un nouvel élan au tourisme italien.’

Toutefois, le lancement d’ITA n’a pas encore été approuvé par le parlement italien. En outre, les négociations avec les syndicats italiens doivent encore se poursuivre. Seulement après cela, le plan pour la société sera présenté.

La nouvelle compagnie devrait compter environ 90 appareils et 6.500 employés. Les vols intercontinentaux – y compris vers les États-Unis et le Japon – seront l’un des principaux piliers de l’entreprise.

Le projet fait toutefois face à de vives critiques. Nombreux sont ceux qui se rappellent de la vie mouvementée d’Alitalia et des sommes astronomiques qu’il a fallu dépenser pour la maintenir debout. Et même en lui donnant un nouveau nom, le plan d’action reste le même, ce qui, selon ses opposants, risque de coûter très cher aux contribuables italiens.

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