La start-up financière Plaid à 2,39 milliards dollars poursuit son ascension en s’installant dans trois nouveaux pays européens pour son dernier projet d’expansion.
La société de technologie américaine Plaid a lancé un logiciel reliant les applications fintech aux comptes bancaires des particuliers. Il sera désormais disponible en France, en Espagne et en Irlande, après avoir été lancé au Royaume-Uni plus tôt cette année. Elle poursuit ainsi son invasion européenne.
‘Nous avons eu la chance d’être sur la vague de la fintech, en commençant par les États-Unis’, a déclaré Zach Perret, cofondateur et PDG de Plaid, à CNBC. ‘Elle a eu beaucoup de succès au Royaume-Uni, même si elle n’y est que depuis six mois.’
Des résultats encourageants qui ont poussé Plaid à se tourner vers des sociétés de fintech et des banques dites ‘challengers’ en Europe et en Grande-Bretagne.
La France à la traîne en fintech
Pour sa nouvelle incursion, Plaid soutiendra les banques françaises BNP Paribas, Société Générale et La Banque Postale, les intégrations avec les banques irlandaises AIB, Ulster Bank et Bank of Ireland, les prêteurs espagnols BBVA, Caixa et Santander.
Si le directeur de Plaid affirme que l’Irlande a particulièrement bien adopté la fintech, il accuse un retard en France et en Espagne. Selon l’indice global d’adoption de fintech du cabinet de conseil EY, le taux d’adoption de l’Irlande atteint en effet à 71%, celui de l’Espagne 56% et celui de la France… 35%. ‘En Espagne et en France, la technologie est plus ancienne, surtout en France’ déclare le chef de la start-up licorne.
Des bénéfices pour les clients
En se développant davantage en Europe, Plaid entend bien profiter des règles bancaires qui favorisent la technologie dans l’Union. Les banques sont ainsi forcées à ouvrir leurs informations de compte et l’initiation de paiement à des tiers réglementés, à condition d’avoir le consentement des clients.
Sur ce point, le système bancaire ouvert est selon Zach Perret ‘un ensemble fantastique de réglementation’, puisque les consommateurs ‘devraient pouvoir utiliser eux-mêmes leurs données financières pour obtenir de meilleurs produits financiers’. Il affirme d’autant plus que ‘la clarté de la réglementation en Europe par rapport aux États-Unis est incroyablement utile’.
Source: CNBC.