L’action Tesla a perdu toute la plus-value qu’elle avait obtenue suite à l’accord avec Hertz. Aujourd’hui, l’entreprise ne pèse plus 1.000 milliards de dollars. De quoi inquiéter les investisseurs ? L’analyste Ali Faghri de Guggenheim entrevoit une année compliquée pour le constructeur électrique, rapporte Yahoo Finance.

L’analyste établit toutefois quelques points positifs pour Tesla. D’abord, la demande dépasse toujours l’offre pour l’entreprise. C’est pourquoi il voit une hausse des volumes pour 2022 et 2023, d’autant que les usines d’Austin et de Berlin vont gagner en ampleur.

Tesla dispose en outre d’avantages concurrentiels par rapport aux autres constructeurs: son réseau de charges propre, sa grande capacité de batteries et enfin son avantage en termes de logiciel.

Mais la concurrence va crescendo. Aussi bien celle issue des constructeurs historiques (GM, Ford, Toyota, Audi, etc.) que celle des nouveaux acteurs (Lucid, Rivian, etc.). Aux États-Unis, Tesla détenait 66% de toutes les immatriculations électriques au 2e trimestre de cette année, alors qu’elle en détenait 80% un an plus tôt.

Hertz

Les actions Tesla se négocient actuellement à 899 dollars, soit en baisse de 20% par rapport au mois dernier. En fait, le constructeur a perdu tous ses bénéfices sur les marchés depuis l’annonce de l’accord avec Hertz début novembre qui envisageait de bâtir une flotte de 100.000 véhicules Tesla. Cet accord est aujourd’hui flou et a du mal à se concrétiser.

En outre, Elon Musk s’est déchargé de près de 12 milliards de dollars d’actions depuis le 8 novembre pour faire face à ses obligations fiscales. Ce qui n’a pas rassuré les investisseurs.

Si bien qu’aujourd’hui, Ali Faghri ne voit pas l’action Tesla décoller au-dessus des 925 dollars en 2022 dans son scénario le plus probable. S’il est encore trop tôt pour dire que Tesla perdra sa position dominante, l’entreprise est sortie du club des entreprises à 1.000 milliards de capitalisation boursière, et cette nouvelle situation pourrait durer.