FMI : ‘Il est essentiel de maintenir des mesures de soutien dans toute l’économie’

L’économie mondiale montre une meilleure reprise qu’espérée, selon le FMI. Et cela a pu se faire grâce aux mesures d’aides prises par les banques centrales et les gouvernements nationaux. Toutefois, la crise est loin d’être finie et le FMI conseille d’éviter un retrait prématuré des aides.

Le Fonds monétaire international s’est exprimé ce mardi en marge de la réunion annuelle à Washington la semaine passée. La directrice générale, Kristalina Georgieva, a dévoilé un pan du rapport sur les perspectives économiques. ‘Le FMI a projeté en juin une forte contraction du PIB mondial en 2020. La situation actuelle est moins désastreuse’, a-t-elle expliqué, selon le journal The Guardian.

Pour l’organisation mondiale de commerce, les prévisions sont aussi plus optimistes qu’il y a quelques mois. En avril, l’OMC tablait sur une chute du commerce mondial entre 13 et 32%. Aujourd’hui, la baisse ne serait que de 9,2%. Par contre, pour l’organisation, la reprise reste beaucoup plus lente que prévu et en 2021, la croissance pourrait être de 7,2%, alors que les analystes imaginaient une hausse de 21 à 24%.

Mesures d’aides

Pour Kristalina Georgieva, la reprise n’aurait pas été possible sans les nombreuses mesures d’aides venant des banques centrales et des gouvernements. Selon les estimations du FMI, les gouvernements auraient aidé les ménages et les entreprises à hauteur de 12 milliards de dollars (10,21 milliards d’euros). Ce sont évidemment les pays riches qui en ont le plus profité. ‘Les nations les plus pauvres aspirent à tout ce qui est possible’, précise Kristalina Georgieva.

Ces aides ne doivent pas s’arrêter trop rapidement, selon la directrice générale du FMI. ‘Là où la pandémie persiste, il est essentiel de maintenir des mesures de soutien dans toute l’économie, pour les entreprises et les travailleurs.’

En outre, les gouvernements doivent préparer l’avenir. Les nouvelles priorités sont, selon le FMI, défendre la santé des citoyens, se préparer aux changements structurels induits par la pandémie et gérer la dette. Ce dernier point touche surtout les pays pauvres.

‘La longue ascension’

‘L’économie mondiale revient des profondeurs de la crise. Mais cette calamité est loin d’être terminée. Tous les pays sont maintenant confrontés à ce que j’appellerais la longue ascension’, a déclaré Kristalina Georgieva. La reprise sera longue, inégale et incertaine. En outre, nous devrions aussi connaitre des revers.

La directrice enjoint donc tous les pays à se tenir main dans la main et à s’entraider pour surmonter la crise. Car ‘nous sommes aussi forts que les grimpeurs les plus faibles’.

Une crise à rallonge aurait de graves conséquences économiques comment un chômage élevé, de nombreuses faillites et au final, une perturbation dans le système éducatif. À long terme, la production pourrait rester bien en deçà des projections qu’avait faites le FMI avant la crise.

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