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Y aura-t-il un impôt sur les plus-values pour les investisseurs en fonds?

Y aura-t-il un impôt sur les plus-values pour les investisseurs en fonds?
(Photo by ERIC LALMAND/Belga/AFP via Getty Images

L’impôt sur les plus-values soulève de nombreuses questions parmi les investisseurs, les fiscalistes et les économistes. Même au sein du gouvernement, il n’y a pas encore de consensus sur les détails de cet impôt. L’incertitude est également grande pour les investisseurs en fonds. Dans la plupart des cas, ils sont déjà soumis à un impôt sur les plus-values appelé Reynderstaks.


Principaux renseignements

  • Les Reynderstaks vont-ils disparaître ou changer avec l’avènement de l’impôt sur les plus-values ? Il y a actuellement beaucoup d’incertitudes à ce sujet.
  • L’économiste Geert Noels met en garde sur X, l’ancien Twitter, contre une taxe sur les plus-values sur une taxe sur les plus-values.
  • Jan Jambon (N-VA), ministre des finances, a dû admettre mercredi que tous les détails de la taxe sur les plus-values n’avaient pas encore été réglés.

Clarification : Qu’est-ce que le Reynderstaks?

  • Il s’agit d’une taxe introduite en 2006.
  • Il s’agit en fait d’un impôt sur les plus-values pour les investisseurs en fonds. Lorsqu’elle a été introduite, les investisseurs devaient payer une retenue à la source (qui s’élève aujourd’hui à 30 pour cent) sur les plus-values réalisées si le fonds était composé d’au moins 40 pour cent d’obligations.
  • Entre-temps, la réglementation a été renforcée et vous devez déjà verser une partie des plus-values à l’État dès lors que le fonds investit 10 pour cent de son capital en obligations.
  • Les ETF, fonds négociés en bourse qui suivent un indice particulier, n’échappent pas non plus à cette taxe.

Dans l’actualité : Les experts se demandent ce qu’il adviendra des Reynderstaks maintenant qu’une taxe générale de 10 pour cent sur les plus-values se profile à l’horizon.

  • L’économiste Geert Noels met en garde sur X, l’ancien Twitter, contre une taxe sur les plus-values sur une taxe sur les plus-values. « La Belgique sera-t-elle le premier pays à avoir une taxe sur les plus-values qui s’ajoute à une autre taxe sur les plus-values ? Une pièce unique dans notre musée fiscal belge de toutes les taxes mondiales ! », peut-on lire dans sa critique.

Encore beaucoup d’incertitudes sur la taxe sur les plus-values

Noté : De toute façon, Bart De Wever (N-VA) et son équipe ne disent rien dans l’accord sur une éventuelle suppression ou modification du Reynderstaks. Le gouvernement nous doit encore la réponse.

  • Plus précisément, il n’y a pas encore de consensus entre les partis de l’Arizona sur les détails de la taxe sur les plus-values. Le MR, le Progress et le cd&v, entre autres, ont des points de vue différents sur le taux à appliquer lorsqu’une personne possède, par exemple, 19 pour cent des actions d’une entreprise.
    • Vooruit et cd&v partent du principe que ceux qui ne détiennent pas une participation substantielle de 20 pour cent dans une entreprise paient le taux ordinaire de 10 pour cent, moins l’exonération jusqu’à 10 000 euros.
    • Les libéraux francophones, en revanche, sont convaincus que ces investisseurs, comme les actionnaires détenant une participation de 20 pour cent dans une société, peuvent utiliser le système progressif, où le taux d’imposition commence à 1,25 pour cent et augmente systématiquement jusqu’à 10 pour cent. Seulement, selon eux, dans ce cas, l’exonération jusqu’à 1 million d’euros disparaîtrait.
  • Jan Jambon (N-VA), ministre des finances, a donc dû admettre, lors du débat d’hier, que tous les détails de la taxe sur les plus-values n’avaient pas encore été réglés. Il a ajouté que plus de détails sur la taxe seront disponibles une fois qu’il y aura un texte de loi.

« Doubler la taxe sur les valeurs mobilières, c’est mieux »

Egalement ceci : Vincent Van Dessel, président de la Fédération flamande des investisseurs, a déclaré dans une interview accordée à De Tijd que le doublement de la taxe sur les valeurs mobilières était une meilleure alternative à la taxe sur les plus-values.

« Les épaules les plus solides ne paieront pas la taxe sur les plus-values. Ce sont les petits investisseurs qui paieront. Il serait préférable de doubler la taxe sur les titres. Ce ne serait pas agréable, mais payer une fois par an, c’est facile », a-t-il déclaré.

Pour clarifier, la taxe sur les titres est une taxe de 0,15 pour cent sur les comptes-titres d’une valeur supérieure à 1 million d’euros.

D’autres experts soulignent à leur tour que la taxe sur les plus-values ne rapportera pas grand-chose en termes budgétaires. Pour l’année prochaine, selon les tableaux budgétaires, le gouvernement fédéral vise 250 millions de recettes supplémentaires grâce à cette taxe. « Ce n’est rien comparé aux 8,5 milliards d’euros d’impôts payés par les investisseurs l’année dernière », a déclaré à notre rédaction Pieter Willems, associé et avocat fiscaliste chez Tuerlinckx Tax Lawyers.

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