Voici les métiers où l’on retrouve les plus grands buveurs d’alcool… et les plus sobres

Des chercheurs britanniques ont réalisé une vaste étude afin de savoir dans quelles professions se trouvent les personnes qui boivent le plus d’alcool. Le but: aider les pouvoirs publics à mieux cibler le fléau de l’alcoolisme et à agir en conséquence.

L’étude, réalisée par des chercheurs de l’université de Liverpool, a porté sur un peu plus de 100.000 Britanniques, âgés de 40 à 69 ans. Pendant plusieurs années, ils ont rempli un questionnaire, sur une base hebdomadaire ou mensuelle, relatif à leur consommation d’alcool et à leur métier.

Les chercheurs ont également établi un barême au-dessus duquel chaque participant entrait dans la catégorie des ‘grands buveurs d’alcool’. Ils se sont basés sur un système d’unité, une unité équivalent à 10 millilitres d’alcool pur. La limite a été placée à 50 unités par semaine pour les hommes et à 35 unités par semaine pour les femmes. The Independent a réalisé la conversion. 50 unités équivalent grosso modo à 5 bouteilles de vin ou à 25 pintes de bière. 35 unités impliquent la consommation de 3 bouteilles de vin ou de 25 pintes de bière.

Un fléau chez les ouvriers… mais aussi chez les cadres féminines

D’après les chercheurs, voici les professions dans lesquelles on retrouve le plus grand nombre de ‘grands buveurs’ :

  • Gérants de pub et de débit de boissons
  • Professions liées au nettoyage industriel
  • Plafonneurs

À l’inverse, voici les métiers où les chercheurs ont trouvé le moins de ‘grands buveurs’ :

  • Membres du clergé
  • Physiciens, géologues et météorologues
  • Médecins

Certaines tendances sont également liées au sexe des travailleurs. Ainsi, chez les hommes, on a comptabilisé bon nombre de grands buveurs chez les ouvriers qualifiés. Chez les femmes, les chercheurs en ont identifié avantage chez… les cadres et les hauts fonctionnaires.

Cibler et aider

Loin de vouloir stigmatiser l’une ou l’autre profession, les chercheurs veulent que cette étude permette aux pouvoirs publics d’apporter leur soutien là où il s’avère le plus nécessaire.

‘Les interventions sur le lieu de travail visant à lutter contre la consommation d’alcool dans les professions où la consommation excessive est répandue pourraient être bénéfiques à la fois pour les individus et pour l’économie au sens large en améliorant le bien-être des employés et en augmentant indirectement la productivité’, a souligné le Dr Andrew Thompson, principal auteur de la recherche.

Les chercheurs ajoutent qu’au vu de la transversalité de leur étude, il ne leur a pas été possible d’expliquer pourquoi certaines professions menaient un plus grand nombre de leurs travailleurs vers l’alcoolisme. Ils précisent également que les données ont été récoltées entre 2006 et 2010 et qu’il pourrait y avoir eu des changements depuis cette période.

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