Un autre dossier délicat pour la Vivaldi: les voitures de société électriques sont à l’agenda

Une question délicate : à quel rythme les véhicules de société devront-ils passer au vert ? Le gouvernement veut supprimer progressivement les avantages des véhicules à carburant dès 2023 et rendre toutes les nouvelles voitures de société électriques d’ici 2026 : cela donnerait un coup de fouet à l’écologisation de l’ensemble du parc automobile belge.

  • Mais cette décision a aussi de lourdes conséquences : les recettes des accises sur les carburants et celles des taxes sur les voitures diminueraient alors fortement. Cela pourrait peser lourdement sur le budget, qui semble déjà plus qu’incertain.
  • Le ministre Vincent Van Peteghem (CD&V), qui travaille sur les plans d’une grande réforme fiscale, voudrait faire passer le dossier cette semaine, selon De Morgen. Seulement, il n’est vraiment pas facile de calculer ce que coûtera l’ensemble de ce changement fiscal.
  • Le grand nœud idéologique réside dans la question de savoir si l’opération sera budgétairement neutre – et donc si l’opération peut tout simplement avoir lieu – ou si une compensation devra être trouvée ailleurs. Les Verts et les socialistes ne veulent pas rendre les voitures encore moins chères et pousser davantage de personnes vers ce moyen de locomotion. Ils pensent donc que le coût total devrait être autorisé à augmenter. Mais les libéraux et le CD&V sont beaucoup moins favorables à cela.
  • Il n’en reste pas moins que la réglementation belge sur les voitures de société est absurde : il s’agit d’un système permettant de récompenser les employés de manière fiscalement avantageuse, mais qui exerce en même temps une pression énorme sur l’environnement. Le nœud du problème est, bien entendu, la charge fiscale particulièrement élevée qui pèse sur le travail dans ce pays et les nombreuses échappatoires qui sont ensuite nécessaires pour y échapper.
  • En même temps, les chiffres ne sont pas anecdotiques : 800.000 voitures de société sont concernées au total. Donc c’est un énorme bassin électoral. Toute réforme du système est donc très sensible. A une certaine époque, le favori des Verts, Kristof Calvo, a reçu un coup dur lors de la campagne électorale de 2019. Il n’avait alors pas réussi à expliquer avec doigté ce que les Verts voulaient faire des voitures de société.

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