Principaux renseignements
- Ryanair pourrait annuler des commandes de Boeing si les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine entraînent une augmentation des prix des avions.
- Le PDG de Ryanair, Michael O’Leary, a déclaré vouloir acheter des avions chinois à Comac s’ils sont certifiés par les régulateurs européens.
- Boeing a déjà subi les répercussions de la politique commerciale de Trump, avec trois jets 737 Max renvoyés de Chine.
Annulation potentielle des commandes de Boeing
Le PDG de Ryanair, Michael O’Leary, a lancé un avertissement sévère concernant l’annulation potentielle de commandes de Boeing si les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine s’intensifient et entraînent une augmentation des prix des avions. Dans une lettre adressée à d’éminents législateurs américains, O’Leary a fait part de ses inquiétudes quant à l’impact de la guerre commerciale entre Washington et Pékin sur l’accessibilité financière des avions. Il a explicitement déclaré que Ryanair pourrait réorienter ses activités vers des fabricants chinois tels que Comac si les droits de douane venaient à gonfler de manière significative les coûts des avions Boeing.
Commandes de Ryanair
Cette menace pèse lourd car Ryanair attend actuellement les 29 dernières livraisons du Boeing 737 Max 200, sur une commande totale de 210 appareils. Par ailleurs, Ryanair avait également commandé 150 des avions Max 10 pour 2027.
L’industrie aéronautique, qui bénéficiait auparavant d’une exemption de droits de douane, doit faire face à des coûts inattendus en raison des droits de douane imposés par Trump. Les constructeurs font part de leur intention de répercuter ces coûts sur les clients, ce qui ne devrait pas être bien accueilli par les compagnies aériennes.
Fournisseurs alternatifs
La lettre d’O’Leary, d’abord rapportée par Reuters, exprime clairement la position de Ryanair : si les tarifs douaniers américains ont un impact significatif sur les prix des avions Boeing pour la livraison en Europe, la compagnie réévaluera les commandes en cours et explorera d’autres fournisseurs. Tout en reconnaissant qu’il n’y a pas eu de discussions formelles avec Comac, O’Leary a indiqué qu’il était prêt à envisager des avions chinois s’ils offraient un avantage de prix de 20 pour cent par rapport aux avions Airbus, rapporte Reuters.
Partenariat précédent avec Comac
Comac, qui cherche à rivaliser sur le marché du court-courrier dominé par Airbus et Boeing, a présenté son avion C919 il y a deux ans. Toutefois, il n’a pas encore reçu la certification des autorités européennes de régulation de l’aviation. L’ouverture de O’Leary à l’égard des avions chinois n’est pas sans précédent : Ryanair a déjà conclu un partenariat avec Comac en 2011, mais aucune commande ne s’est concrétisée. Dans une interview accordée en mars, il s’est dit prêt à acheter des avions chinois moins chers une fois certifiés, soulignant sa volonté d’acquérir des avions au prix le plus bas possible.
Mises en garde contre Comac
Certains analystes considèrent les déclarations publiques de O’Leary comme une tactique de négociation. Cependant, Raja Krishnamoorthi, un démocrate de haut rang siégeant à la commission de la Chambre des représentants sur le Parti communiste chinois, a mis en garde contre les commandes auprès de Comac en raison de ses liens présumés avec l’armée chinoise et de son implication potentielle dans le vol de propriété intellectuelle. Il a exhorté les compagnies aériennes américaines et européennes à reconsidérer l’achat d’avions auprès d’entreprises chinoises affiliées à l’armée.
Répercussions précédentes sur Boeing
Boeing a déjà subi les répercussions de la politique commerciale de Trump, avec trois jets 737 Max renvoyés de Chine après que les transporteurs de ce pays ont refusé la livraison en raison des droits de douane imposés.
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