Au deuxième trimestre 2022, les prix des logements en Belgique étaient en moyenne légèrement inférieurs à ceux du premier trimestre, selon le baromètre immobilier de la Fédération des notaires. D’autres indicateurs montrent également que le refroidissement attendu du marché immobilier résidentiel belge a commencé.
En moyenne, une propriété résidentielle dans notre pays est devenue 6,3% plus chère au cours des six premiers mois par rapport à la moyenne annuelle de 2021. Le prix moyen s’est élevé à 314.666 euros. « Cela reste une augmentation, mais si l’on tient compte de l’inflation, qui était de 7,7%, le prix moyen a baissé en termes réels », écrit le notaire Bart Van Opstal dans une explication.
Plus important encore, si vous divisez le semestre en deux trimestres, il y a une baisse. Le prix moyen au deuxième trimestre s’est élevé à 312.719 euros, contre 316.001 euros au premier.
Prix moyen d’une maison
- Premier trimestre : 316.001 euros
- Deuxième trimestre : 312.719 euros
- Premier semestre : 314.666 euros
Ces dernières années, les prix de l’immobilier n’ont cessé d’augmenter. Le prix moyen des maisons est désormais supérieur de plus de 30% à celui de 2007. Les économistes s’attendaient auparavant à un « refroidissement bienvenu » du marché de l’immobilier.
Moins de transactions
Autre rupture de tendance : au cours des six premiers mois de 2022, il y a eu moins de transactions immobilières (moins 1,8 %) dans notre pays qu’un an auparavant. Ce phénomène est perceptible dans toutes les régions. En juin 2022 surtout, le marché immobilier belge a été moins actif : pas moins de 12,7% de transactions en moins qu’en juin 2021.
Van Opstal : « Dans l’ensemble, la baisse de l’activité immobilière est limitée, mais cela fait longtemps que le nombre de transactions n’a pas diminué dans toutes les régions. Ce n’est qu’après le premier choc du coronavirus, à partir de mars 2020, que nous avons vu l’activité chuter partout. Il n’est pas illogique que certains acheteurs freinent des quatre fers : les taux d’intérêt sont en hausse, les prix de l’énergie s’envolent et il y a beaucoup d’incertitudes sur l’évolution de notre économie dans les mois à venir. »
Les jeunes actifs
La répartition par âge montre que les acheteurs de moins de 30 ans sont proportionnellement plus nombreux que les années précédentes. Van Opstal : « Les jeunes acheteurs ont été remarquablement actifs sur le marché ces derniers mois. Beaucoup s’attendent à une nouvelle hausse des taux d’intérêt. Les jeunes s’empressent maintenant de monter à bord pour éviter de nouvelles augmentations. »
(JM)