Quand les marchés et le pétrole reprennent des couleurs grâce à omicron

Wall Street ouvrant à nouveau en force mardi, les marchés européens devaient voir leurs gains s’amplifier en fin de journée.  

  • L’indice Bel 20 regagnait finalement 1,08% à 4.227,56 points avec 16 de ses éléments dans le vert, emmenés par Melexis (106,00) et Galapagos (45,90) qui bondissaient de 6,75% et 5,98%, Sofina (424,40) ayant ramené son avance à 4,12%.
  • Vers 16h30, l’euro s’inscrivait à 1,1252 USD, contre 1,1267 dans la matinée et 1,1280 la veille. L’once d’or gagnait 1,95 dollar à 1.782,15 dollars et le lingot se négociait autour de 50.920 euros, en progrès de 185 euros.

Pétrole à la hausse

Les prix du pétrole continuaient de grimper mardi, le WTI s’appréciant un instant de plus de 5%, au moment où les investisseurs considèrent comme moins aigü le risque du nouveau variant du Covid-19 sur la demande future d’or noir.

  • Vers 16h35 GMT (17h35 à Paris), le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison au mois de février gagnait 4,69% à 72,75 dollars, peu après avoir atteint 73,03 dollars.
  • Celui de Brent de la mer du Nord pour février avançait de son côté de 4,08% à 76,06 dollars.

Les deux contrats de référence s’apprécient dans un contexte plus large de regain d’optimisme sur des marchés soulagés par les premières indications sur le niveau de dangerosité, plus faible que craint, du variant Omicron.

Il est « quasiment certain » que cette souche ne cause pas de cas plus graves de Covid-19 que Delta, a déclaré mardi à l’AFP le conseiller scientifique de la Maison Blanche Anthony Fauci.

Il a cependant précisé qu’il faudrait attendre encore « deux semaines au moins » pour savoir s’il se révèle même moins dangereux. Une première étude avec quelques réserves tentent à le démontrer en Afrique du Sud.

« Si cela se confirme, les effets sur la demande de pétrole seront probablement beaucoup moins graves que ne le suggère l’effondrement spectaculaire des prix », de l’ordre de 20% en quatre séances entre le 26 novembre et le 2 décembre, explique Carsten Fritsch, de Commerzbank.

Les deux contrats de référence ne retrouvaient cependant pas mardi leurs prix du 25 novembre, juste avant la détection d’un nouveau variant en Afrique du Sud.

Michael Hewson, de CMC Markets, pointait également les bons chiffres des importations chinoises au mois de novembre, selon des chiffres publiés mardi par les Douanes.

Avec +31,7% sur un an, la demande intérieure de la deuxième économie mondiale, particulièrement gourmande en pétrole, est nettement supérieure aux prédictions des analystes (+21,5% selon Bloomberg) et à celle enregistrée en octobre (20,6%).

« La rupture des négociations entre les États-Unis et l’Iran » alimentait également la hausse des cours du brut, observait plus tôt dans la journée Victoria Scholar, de Interactive Investor.

Celles-ci reprendront jeudi, a annoncé mardi le négociateur iranien en déplacement à Moscou, selon iribnews, le site de la télévision d’Etat.

Plus tôt dans la journée, la porte-parole de la diplomatie française Anne-Claire Legendre avait jugé que les propositions formulées par le nouvel exécutif iranien ne constituaient « pas une base raisonnable » pour sauver l’accord censé empêcher Téhéran de se doter de l’arme nucléaire.

Gaz à la baisse

Le prix du gaz naturel a fortement augmenté en Europe, en raison des menaces de sanctions économiques sévères proférées par le président américain Joe Biden à l’encontre de la Russie, important fournisseur de gaz. Washington craint que les Russes ne préparent une invasion de l’Ukraine.

Le prix du gaz sur la principale Bourse néerlandaise pour le gaz a augmenté de 7% mardi à 15h00 pour atteindre 96,07 euros par mégawattheure. Début octobre, le prix du gaz avait culminé à plus de 160 euros en raison de la forte demande de gaz naturel.

Le mois dernier, le président russe Vladimir Poutine avait promis de commencer à livrer du gaz supplémentaire à l’Europe mais Gazprom n’a pas encore commencé à le faire. Les stocks sont désormais bien inférieurs aux niveaux normaux. Gazprom a déclaré à plusieurs reprises qu’il s’en tiendrait à ses obligations de livraison à l’Europe.

Moscou a répété qu’elle serait en mesure de fournir davantage de gaz à l’Europe si l’utilisation du gazoduc Nord Stream 2 était approuvée. Le pipeline a été achevé, mais attend toujours la certification des autorités nationales. Bruxelles, elle aussi, doit encore l’approuver. Les experts estiment qu’il pourrait donc s’écouler des mois avant que le gaz n’arrive par le biais de Nord Stream 2.

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