Poutine n’est pas seul et veut le montrer : premiers voyages à l’étranger depuis le début de la guerre prévus cette semaine

Cette semaine, le président russe se rendra dans deux petits anciens États soviétiques d’Asie centrale, marquant ainsi ses premiers voyages connus à l’étranger depuis le début du conflit. D’ailleurs, la décision de Vladimir Poutine a de quoi étonner, la guerre ne mérite-t-elle pas toute son attention ?

La réaction de l’Occident à l’invasion de l’Ukraine motive plus que jamais la Russie à renforcer ses liens commerciaux – et pas que – avec d’autres puissances, notamment la Chine, l’Inde et l’Iran. Ainsi, alors que le conflit s’éternise et que les sanctions contre Moscou se multiplient, le président Poutine veut montrer qu’il n’est pas aussi isolé que l’Occident tente de le faire croire. Il s’apprête d’ailleurs à rendre visite à deux anciens petits États soviétiques, a rapporté un correspondant du Kremlin à la chaine de télévision publique Rossiya 1, à savoir le Tadjikistan et le Turkménistan.

Renforcer ses liens

Vladimir Poutine se rendra cette semaine dans la capitale du Tadjikistan, Douchanbé, pour y rencontrer son homologue Imomali Rakhmon, un proche allié de la Russie et le plus ancien dirigeant d’un ancien État soviétique, rappelle Reuters. Il se rendra ensuite à Achgabat, capitale du Turkménistan, pour participer à un sommet des nations de la Caspienne. Les dirigeants de l’Azerbaïdjan, du Kazakhstan, de l’Iran et du Turkménistan seront présents, selon un correspondant du Kremlin.

Les 30 juin et 1er juillet, le président russe se rendra également dans la ville biélorusse de Grodno pour participer à un forum avec le président biélorusse Alexandre Loukachenko, un important allié de la Russie.

Après quoi, le président russe s’entretiendra avec son homologue indonésien Joko Widodo à Moscou.

Une semaine chargée pour Vladimir Poutine, surtout dans le contexte actuel. Ces voyages seront les premiers connus depuis le début de la guerre en Ukraine. Sa dernière expédition connue à l’étranger remonte à début février. Poutine s’est rendu à Pékin, en Chine, pour y signer un traité d’amitié « sans limites » avec le président chinois Xi Jinping, quelques heures avant le lancement des festivités des Jeux olympiques d’hiver qui avaient lieu dans la capitale chinoise.

Poutine n’est pas seul

Difficile de ne pas voir dans ces voyages diplomatiques une tentative de la part de Vladimir Poutine de montrer à la face du monde – et plus particulièrement à l’Occident – qu’il n’est pas seul. Le président russe a des alliés sur lesquels il peut compter, alors que le conflit en Ukraine s’enlise.

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