Plus qu’un rallye de marché baissier: cet analyste s’attend à une solide reprise jusque septembre

Le fond du marché baissier est-il atteint? La question est sur les lèvres de tous les investisseurs. Depuis mi-juin, le S&P 500 est en effet en hausse. Pour Fundstrat, société de recherche et de stratégies des marchés, la reprise serait bel et bien partie pour un bout de temps.

Depuis la mi-juin, le S&P 500 reprend des couleurs : en un peu plus d’un mois, il a regagné près de 10%. Le marché baissier a-t-il enfin atteint son fond? Les experts ne sont pas tous d’accord. Pour certains, au fur et à mesure que les entreprises annoncent leurs résultats, cette reprise va s’essouffler. Pour d’autres, le marché n’a pas encore vu le fond, et pour d’autres encore, la reprise est bien en cours.

Mark Newton, analyste de Fundstrat, rejoint cette dernière estimation. Cette reprise en cours depuis le 17 juin n’est pas un rallye de marché baissier classique, mais « cela devrait plutôt signifier le début d’une certaine progression à la hausse pour les marchés », explique-t-il, cité par Markets Insider. Cet élan devrait se poursuivre jusque septembre, analyse-t-il mercredi.

4.000 points, et au-delà

Pour ce vendredi, il s’attend à ce que le S&P 500, l’indice boursier qui reprend les 500 entreprises les mieux cotées à Wall Street, repasse au-dessus de la barre des 4.000 points. Le cours est en tout cas sur la bonne voie : ce jeudi, il a clôturé à 3.998,95 points. Il était passé sous la barre de 4.000 points début mai, puis à nouveau, après une courte reprise, début juin. Mais vendredi, il a finalement raté l’objectif : malgré deux passages au-dessus des 4.000 points en début de journée de négociation, il a clôturé à 3.961,30 points.

A 4.000 points, l’expert s’attend à de la « consolidation latérale », ou un certain état de stagnation, avant que le cours continue sa percée. Le cours pourrait même rechuter un peu, avant de continuer à monter, car la semaine prochaine différents événements qui peuvent avoir un impact vont avoir lieu. Notamment la réunion de la Fed pour la hausse des taux d’intérêt, après un chiffre d’inflation (9,1%) qui a dépassé les estimations aux Etats-Unis : il y a eu des spéculations sur une hausse de 100 points de base, mais cela semble de moins en moins probable – bien qu’on ne soit jamais à l’abri d’une surprise. Différentes grandes entreprises annonceront aussi leurs résultats, ce qui peut être une bonne comme une mauvaise nouvelle pour l’indice.

Une telle rechute, même si elle est courte, peut alors être une occasion d’achat pour les investisseurs qui ont raté le coche avant la reprise en juin.

Pourquoi cette fois, et pas les autres?

Depuis le début de l’année (et le sommet historique du S&P 500), l’indice boursier a perdu 16% (avec les chiffres de clôture de ce jeudi), et a même dépassé les 20% de baisse. Sur cette période baissière, plusieurs rallyes ont eu lieu, mais aucun ne s’est inscrit durablement, et la chute a continué jusque mi-juillet.

Mais cette fois-ci, les choses semblent être différentes. Il y a plus d’activité autour des actions individuelles, ce qu’on appelle aussi la « largesse » du marché, constate l’expert : « Ces derniers jours, nous avons assisté à l’une des reprises les plus larges de ces derniers mois, ce qui a contribué à renforcer la conviction à un moment où beaucoup restent sceptiques ». Il ajoute que le nombre d’actions qui se négocient au-dessus de leur moyenne mobile de 50 jours est au plus haut depuis plusieurs mois.

Selon de nombreux analystes, les Etat-Unis, et l’Europe de surcroît, se dirigent vers la récession. Dans une situation de récession, les marchés boursiers perdraient cependant des plumes à nouveau.


Disclaimer: cet article ne fait pas office de conseil, mais doit se lire à titre d’information. Investir comporte toujours des risques.

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