Le centre de vaccination tout neuf du Heysel ferme déjà à cause d’un bug technique: Bruxelles dit avoir un plan B

Après les masques, les tests et les vaccins, ce sont maintenant les convocations pour la vaccination qui posent problème. Le plus grand centre de Belgique, établi au Heysel, a ouvert ses portes mardi. Mais faute de convocation, les citoyens ne se sont pas présentés. Il a donc refermé ce mercredi.

La crise du coronavirus a apporté son lot de problèmes d’organisation en Belgique. On se rappelle, au début de l’épidémie, le manque de protection pour le personnel soignant ou de tests pour contrôler la population. Début 2021, ce sont les vaccins qui posent énormément question. Les pays européens ne reçoivent pas assez de doses pour remplir leur capacité de vaccination. Une preuve: le centre de vaccination du Heysel, le plus grand de Belgique, est prêt depuis la fin janvier. Mais il n’a pu ouvrir ses portes que mardi. Il n’avait pas les doses nécessaires pour démarrer l’opération.

Cette semaine, grâce notamment à l’arrivée des vaccins AstraZeneca, il a pu ouvrir. Mais ce mardi, il n’a accueilli que très peu de citoyens. Il est pourtant possible de réaliser 5.000 vaccins par jour, au maximum de sa capacité. La Libre, qui s’est rendue sur place, n’a observé qu’une toute petite file devant les portes du centre. Certaines personnes – prioritaire sur les listes – ont dû être appelées en urgence pour recevoir les doses encore disponibles.

Bug informatique

Le problème est lié à un ‘bug informatique dans la plateforme interfédérale’, explique Alain Maron (Ecolo), ministre bruxellois de la Santé, au micro de LN24. Cette plateforme est en charge d’envoyer les convocations pour la vaccination, dans l’ordre des priorités dans toute la Belgique. Les citoyens reçoivent la date et le lieu pour recevoir le vaccin par la poste et par mail et/ou par SMS, si l’administration possède ces informations.

Mais Alain Maron explique que ces convocations sont ‘restées coincées dans la machine’. Elles n’ont donc pas été envoyées. Et les citoyens qui auraient dû les recevoir n’ont pas pu se présenter à leur rendez-vous. Ce problème touche seulement la Flandre et Bruxelles qui ont déjà ouvert des centres de vaccination.

En Wallonie, les centres qui doivent accueillir les soignants ‘privés’ (médecin généraliste, dentiste, infirmier, pharmacien, kiné, etc.) n’ouvriront que le 23 février. Christie Morreale (PS), ministre wallonne de la Santé, affirme qu’il ne s’agit pas d’un retard de la part de la Wallonie. Le personnel de Santé de la région est simplement vacciné en priorité dans les hôpitaux. ‘On ne va donc pas ouvrir des centres de vaccination et payer du personnel à ne rien faire’, a déclaré la ministre au Soir.

Plan B

Selon le ministre bruxellois de la Santé, si l’administration fédérale ne peut pas résoudre ce problème rapidement, il faudra passer au plan B. Il s’agit d’un plan régional, qui est déjà utilisé pour le centre de Pacheco. La Région Bruxelles-Capitale utilise donc ses propres données sur les habitants pour envoyer les convocations. La Région flamande devra certainement faire de même.

Mais c’est une solution qui ne sera prise que si aucune solution n’est trouvée dans les prochaines heures. Ce plan B est énormément chronophage, car il demande que toutes les données soient réencodées dans le fichier fédéral lorsque celui-ci sera opérationnel. Une perte de temps dont l’administration n’a clairement pas besoin en cette période.

Le centre du Heysel devrait dans tous les cas rouvrir jeudi pour accueillir les nouvelles personnes convoquées.

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