Never waste a good crisis… Volkswagen vend moins de voitures mais gagne plus d’argent

Volkswagen ne fait pas que défier la crise, l’entreprise en profite également. Non pas malgré, mais grâce à la guerre en Ukraine, aux blocages de l’important marché de vente chinois et à un manque persistant de puces électroniques dans la production, le plus grand constructeur automobile européen a enregistré un bénéfice net de 6,7 milliards d’euros au premier trimestre 2022, soit une augmentation de 96,7 %. Les recettes des ventes sont restées plus ou moins au niveau de l’année dernière, soit 62,7 milliards d’euros.

La recette du succès : le patron de Volkswagen, Herbert Diess (photo), a transformé en avantage le désavantage perçu d’un nombre inférieur de véhicules vendus (1,99 million, soit 15 % de moins qu’au même trimestre de l’année précédente).

Tout d’abord, la faiblesse de l’offre combinée à une forte demande et à de longs délais de livraison entraîne une hausse des prix des voitures neuves et d’occasion. Les voitures neuves peuvent être vendues sans remise, les voitures de location peuvent être vendues au-dessus de leur valeur résiduelle.

Deuxièmement, les constructeurs automobiles exploitent la pénurie de semi-conducteurs dans leurs ventes en plaçant les puces rares dans des voitures à marge plus élevée. En d’autres termes, Volkswagen vend moins de voitures mais des voitures plus chères.

Ne jamais gâcher une bonne crise est un dicton de l’homme politique Winston Churchill, mais il est particulièrement populaire dans les milieux du management.

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