Volkswagen prolonge son utilisation du charbon : « j’espère que ce n’est pas pour trop longtemps »

La crise énergétique liée à la situation géopolitique en Europe actuelle force Volkswagen à repousser son projet de remplacer ses chaudières à charbon par des turbines à gaz et à vapeur, a indiqué le constructeur automobile allemand.

L’Union européenne vient de décider d’un embargo total du pétrole dans les 6 mois et le gaz devrait suivre, du moins en partie. Une perspective qui effraie le PDG de Volkswagen, Herbert Diess. L’homme a en effet confié à CNBC que l’arrêt de l’approvisionnement de gaz russe aurait un impact significatif sur les opérations de son entreprise.

« C’est en fait vraiment une menace… parce qu’il est très difficile de prédire ce qui va se passer », a déclaré Diess. « Ici à Wolfsburg, nous avons encore des centrales électriques au charbon que nous voulions – et nous sommes en train de – convertir en gaz. »

Le constructeur automobile prévoit en effet de remplacer les chaudières à charbon de son usine de 6,5 millions de mètres carrés située à Wolfsburg par des turbines à gaz et à vapeur, afin de réduire ses émissions de CO2. Un projet mis à mal par la situation actuelle. Volkswagen a indiqué à CNBC qu’il gardait ses options ouvertes en termes d’alimentation de son usine, mais que le charbon resterait toujours nécessaire en raison des tensions persistantes entre la Russie et l’Europe.

« Tout est prêt, mais maintenant nous hésitons un peu, et nous allons regarder et voir comment la situation va évoluer », a déclaré le PDG de l’entreprise. « Nous pouvons [nous adapter]… à la situation. Nous pouvons, [pour] un peu, prolonger nos centrales au charbon – j’espère que ce n’est pas pour trop longtemps. Ensuite, nous aimerions passer au gaz une fois l’approvisionnement sécurisé. »

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