Ce que l’on sait de la mission touristique d’exploration du Titanic qui a disparu avec 5 personnes à bord

Un submersible conçu pour les grandes profondeurs est parti explorer l’épave du Titanic dimanche dernier, avec cinq personnes à bord, dont vraisemblablement des touristes. Le contact a été perdu moins de deux heures après. On ne sait même pas si l’engin est coincé au fond ou s’il a refait surface quelque part. Les recherches continuent.

Il y a une paire d’années, nous avons écrit sur les expéditions menées par OceanGate, mi-scientifiques et mi-touristiques, qui proposaient d’explorer l’épave du Titanic avant qu’elle ne se désagrège complètement. L’entreprise prévoyait de mener une expédition de ce type par an dans un mini-submersible conçu pour les grandes profondeurs. Mais le sous-marin, parti dimanche après-midi, ne répond plus, apprend-on ce matin via The Guardian.

https://twitter.com/OceanGateExped/status/1670876600152526848

96 heures d’oxygène

  • Le sous-marin, nommé Titan, a rompu le contact une heure et 45 minutes après sa plongée, dimanche après-midi. Il n’a plus donné signe de vie depuis. Il transporte une équipe de cinq personnes, généralement un pilote et quatre « spécialistes de la mission » qui peuvent être des archéologues, des biologistes marins ou toute personne qui peut s’offrir l’expérience en tant que touriste. La composition de l’équipe n’a pas été communiquée.
  • Le Titan est un submersible en titane et en fibre de carbone à enroulement filamentaire de plus de 10 tonnes, qui est capable de plonger à des profondeurs de 4 000 mètres « avec une marge de sécurité confortable », selon l’opérateur OceanGate. L’engin disposerait, à compter de ce matin 6h, heure locale, de 96 heures d’autonomie en oxygène. De quoi tenir jusqu’à jeudi. Mais David Concannon, conseiller auprès d’OceanGate, rappelle que cette limite dépendra du rythme respiratoire des personnes à bord. Or certaines sont vraisemblablement dénuées d’expérience de la plongée.
  • Des navires et des avions américains et canadiens ont sillonné la zone à environ 1.450 km à l’est de Cape Cod, certains larguant des bouées sonar qui peuvent surveiller jusqu’à une profondeur de près de 4.000 m, ont indiqué les garde-côtes américains, mais les recherches étaient « complexes » car les équipages ne savaient pas si le navire avait fait surface, ce qui signifie qu’ils devaient scruter à la fois la surface et les profondeurs de l’océan.

Tourisme des abysses

Cet engin devait offrir « une vue inégalée » sur l’épave du Titanic grâce à son hublot, « le plus grand de tous les submersibles de plongée profonde », ainsi qu’à son arsenal technologique de caméras et de scanners.

  • Il devait explorer et documenter l’épave du Titanic, qui se désagrège lentement dans l’océan Atlantique par plus de 3.800 mètres de profondeur. Un trip vers les abysses à visée scientifique, mais ouvert aux touristes depuis 2021, à condition de pouvoir s’acquitter du ticket : de 100.000 à 150.000 dollars.
  • Les précédentes plongées semblaient s’être déroulées sans accroc. La seule différence pour celle-ci est qu’elle se reposait sur le réseau Starlink pour ses communications, comme l’avait signalé OceanGate sur Twitter. Mais il est trop tôt pour y voir un rapport avec la perte de contact.
https://twitter.com/OceanGateExped/status/1669034601983926277
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