Les entreprises avec plus de femmes aux postes de direction font 10 fois plus de bénéfices

Les entreprises avec au moins un poste de direction sur trois occupés par une femme possèdent une marge bénéficiaire 10 fois plus élevée que celles dirigées par des hommes uniquement.

Cette information ressort du rapport Women Count 2020 de Pipeline. Ce dernier a étudié les 350 plus grosses entreprises cotées en bourse à Londres. Et il met en avant quelques chiffres assez impressionnants :

  • 15% de ces entreprises n’ont aucune femme aux postes de direction.
  • Seules 13 femmes sont à la tête d’une de ces entreprises.
  • Sur l’indice FTSE 100, il y a plus de CEO qui s’appellent Peter que de femmes qui sont à ce poste.
  • 16% des directeurs financiers sont des femmes.
  • Les comités exécutifs sont composés à 80,2% d’hommes.

Pourtant, compter sur une certaine diversité des genres dans les hautes sphères d’une entreprise semble permettre de dégager plus de bénéfices. Ainsi, une entreprise sans femme dans son comité exécutif aura une marge bénéficiaire nette de 1,5% en moyenne. Tandis qu’une entreprise qui a nommé des femmes pour au moins un tiers des postes de direction aura un bénéfice net de 15,2%.

L’étude a calculé les sommes que pourraient engranger les entreprises avec une direction 100% masculine si elles gagnaient autant que celles qui ont 33% de femmes. Toutes ensemble, elles gagneraient 47 milliards de livres sterling en plus (soit plus de 51 milliards d’euros).

Plus de femmes, plus de débats

Lorna Fitzsimons, cofondatrice de The Pipeline, explique que la présence de femmes dans le comité exécutif permet de mieux comprendre le client. Une diversité des genres et des origines offre un plus large éventail d’opinion ce qui anime une conversation et permet une meilleure prise de décision.

L’ancienne Première ministre britannique Theresa May, qui a contribué au rapport a écrit : ‘Chaque PDG masculin […] doit se demander ce qu’il fait pour que son entreprise devienne une entreprise dans laquelle sa fille ou sa petite-fille peut se lancer’.

Elle rejoint ainsi Vanda Murray OBE, présidente du comité d’administration de l’entreprise de construction, Marshalls PLC. Même si elle félicite les initiatives politiques pour augmenter le nombre de femmes aux postes les plus hauts, Vanda Murray considère que c’est aux directeurs d’entreprises de créer une mixité dans leur conseil.

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