Ces femmes entrepreneures qui n’ont rien à envier à leurs homologues masculins

De l’agroalimentaire à la femtech en passant par les banques et les plateformes de réservation en ligne, voici les femmes entrepreneures les plus prometteuses du moment.

Où sont les femmes? On pourra bien se le demander à la vue des statistiques sur la présence féminine au niveau managérial des entreprises. Selon les chiffres de Sifted, seuls 2,5 % des start-up européennes ont des équipes fondatrices entièrement féminines, tandis qu’environ un cinquième des start-up possède une cofondatrice.

C’est encore trop peu, surtout quand on voit que les fondatrices réalisent de meilleures ventes que leurs collègues masculins. Pour stimuler cette poussée entrepreneuriale féminine, quoi de mieux que de s’inspirer d’exemples gagnants? Voici huit entrepreneures européennes dont les sociétés ont connu une croissance fulgurante en 2019.

Aude Guo, InnovaFeed (France)

Ex-consultante de McKinsey, Aude Guo surfe sur la vague montante des protéines d’insectes à destination de l’aquaculture, basée sur la durabilité. InnovaFeed a récolté jusqu’ici 56,8 millions d’euros et ne compte pas s’arrêter là.

Son succès est pour le moins impressionnant: la start-up a plus que doublé de taille l’an dernier (+133 %), passant de 30 à 70 employés. Elle deviendra cette année le plus grand producteur d’insectes d’Europe avec le lancement de son deuxième site industriel en février, et entend bien s’implanter à l’étranger.

Grant Thornton France – YouTube

Christina Maria Polleti, Cluno (Allemagne)

Au centre d’une équipe majoritairement masculine, on retrouve cette entrepreneure allemande qui ne manque pas d’ambition. Directrice de la stratégie et cofondatrice de cette start-up munichoise, Christina Maria Polleti a vu Cluno doubler de taille en 2019, passant à 100 employés.

Fondée en 2017, l’entreprise propose des abonnements de réservation en ligne de voitures à un prix mensuel fixe qui inclut tout sauf l’essence. Après avoir réuni environ 110 millions d’euros, Polleti a déclaré à Sifted qu’elle était désormais prête à lever de nouveaux fonds.

Cluno.com

Anne Boden, Starling (Royaume-Uni)

Cofondatrice et directrice générale de la licorne fintech Starling, Anne Boden possède plusieurs casquettes. Informaticienne devenue banquière et entrepreneure, elle a réussi à sécuriser 1 milliard de livres sterling de dépôts auprès d’1 million d’utilisateurs de Starling.

Fondée à Londres en 2014, la start-up a levé 316 millions d’euros à ce jour, connu une croissance de plus de 100 % au cours de l’année écoulée et compte aujourd’hui plus de 500 employés. Elle se développe actuellement en Europe et devrait atteindre la rentabilité d’ici fin 2020, une véritable prouesse dans le secteur des banques.

Alex Depledge et Jules Coleman, Resi (Royaume-Uni)

Le duo féminin fait des étincelles dans le monde des affaires. Fondé en 2016, Resi est aujourd’hui devenu le premier cabinet d’architecture britannique (en ligne) pour les ‘propriétaires ordinaires’. En 2019, l’équipe s’est agrandie de plus de 80 % pour atteindre une soixantaine de personnes. Resi compte actuellement sur plus de 1 000 clients.

Aziza Chaouachi, Leavy (France)

Lancée en 2018, Leavy entend apporter une alternative à Airbnb. En novembre dernier, elle a finalisé une levée de fonds de plus de 12 millions d’euros pour tenter de concurrence un peu plus le géant californien. A la différence de la compagnie américaine, les hôtes de Leavy reçoivent un certain montant lorsqu’ils remettent leurs clé.

La start-up peut désormais compter sur une belle communauté de 65.000 membres et est présente à Londres, Paris, Amsterdam, Lisbonne, Madrid et Rome. Sa cofondatrice et directrice générale Aziza Chaouachi travaille déjà sur le prochain tour de table et prévoit d’étendre l’entreprise aux États-Unis.

Tania Boler, Chiaro (Royaume-Uni)

Tania Boler, c’est un peu la pionnière de la femtech, la technologie dédiée à la santé des femmes. C’est elle qui est derrière Chiaro, la société mère de la marque technologique féminine Elvie. Celle-ci est connue pour avoir développé un tire-lait et un rééducateur périnéal connecté.

En 2019, Tania Boler a vu sa start-up croître de 125 % (d’une équipe de 40 à 90 personnes) et prévoit maintenant d’embaucher 60 employés supplémentaires en 2020. Elle ouvre également un centre de recherche et développement à Bristol et des bureaux à New York et Shanghai. Les tabous, elle s’assied dessus pour bâtir son empire.

Tania Boler (troisième) à Munich, en 2018 (Isopix)

Christina Daskalaki, Lenses (Royaume-Uni)

Informaticienne et ingénieure en logiciel, Christina Daskalaki a cofondé la plateforme d’exploitation de données Lenses à Londres en 2016. Elle n’était pas novice en la matière puisqu’elle avait déjà mené de nombreux projets de données dans la capitale britannique.

Sa start-up a connu une croissance impressionnante de plus de 200 % l’an dernier, passant de 18 à 55 employés. Elle a pu compter sur une aide de 7,5 millions de dollars provenant de sociétés de capital-risque telles que 83North en Israël et Marathon Venture Capital en Grèce.

Christina Daskalaki est actuellement en train de déménager à New York pour ouvrir un nouveau siège social… et s’étendre sur le marché américain, une fois n’est pas coutume.

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