L’économie française se contracte au quatrième trimestre 2024

L’économie française se contracte au quatrième trimestre 2024
Image par Yovan Verma sur Pexels

Principaux renseignements

  • L’économie française s’est contractée de 0,1 pour cent au quatrième trimestre 2024.
  • La croissance de la consommation des ménages a ralenti à +0,4 pour cent, contre +0,6 pour cent au trimestre précédent.
  • L’investissement a diminué de 0,1 pour cent, l’investissement des ménages s’étant contracté de -0,3 pour cent.

 

L’économie française a connu une contraction de 0,1 pour cent au quatrième trimestre 2024. Cette baisse, attribuée à des facteurs tels que l’impact des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, contraste avec la croissance positive de 0,4 pour cent observée au trimestre précédent. Malgré les prévisions initiales d’une croissance nulle pour les trois derniers mois de l’année, cette contraction signifie un ralentissement de l’activité économique.

Facteurs clés contribuant au déclin

La contribution négative des exportations nettes (-0,2 point de pourcentage) et la modération de la consommation des ménages (+0,4 pour cent contre +0,6 pour cent au troisième trimestre) ont été les principaux facteurs de cette baisse. Si les dépenses des ménages restent un facteur positif, leur taux de croissance s’est ralenti, en particulier dans les services. La demande globale au sein de la France (hors variations de stocks) a progressé de 0,3 point de pourcentage, soit une légère baisse par rapport à la performance du trimestre précédent.

Incertitude

L’incertitude politique découlant de la dissolution de l’Assemblée nationale et une crise budgétaire imminente jettent une ombre sur les perspectives économiques. Avec des projections de déficit public atteignant environ 6 pour cent du PIB en 2024 et l’absence de budget finalisé pour 2025 en raison de l’effondrement du gouvernement, la confiance reste faible. Cela se reflète dans la baisse de la confiance des consommateurs depuis octobre, marquant la première baisse de ce type depuis avril.

Investissement 

Les investissements ont également diminué de 0,1 pour cent, mais de façon moins importante que pendant les mois d’été (-0,3 pour cent). Alors que les investissements des entreprises sont restés stables, ceux des ménages se sont contractés de -0,3 pour cent (contre -0,7 pour cent au trimestre précédent). L’économie française a progressé de 1,1 pour cent en 2024, comme l’avaient anticipé le gouvernement et l’Insee. Cette croissance est principalement due aux exportations nettes (+0,9 point de pourcentage), tandis que la demande intérieure affiche une hausse plus modérée (+0,7 point de pourcentage).

Prévision de croissance révisée

Pour 2025, le gouvernement du Premier ministre François Bayrou a revu sa prévision de croissance à la baisse, de 1,1 pour cent à 0,9 pour cent. L’Insee prévoit une hausse modeste du PIB de 0,2 pour cent au cours des deux premiers trimestres de 2025, dans le cadre de leurs projections actuelles.

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