Principaux renseignements
- Presque tous les complots terroristes déjoués au cours de l’année écoulée impliquaient des enfants qui avaient été radicalisés.
- La majorité des cas de terrorisme potentiel ayant fait l’objet d’une enquête l’année dernière découlaient d’idéologies mixtes, du nationalisme ou du racisme, plutôt que de motivations purement religieuses.
- L’âge médian auquel les mineurs attirent l’attention de l’ASIO pour la première fois est désormais de 15 ans.
Escalade du danger
Le plus haut responsable des services de renseignement australiens a souligné l’escalade du danger que représente l’enrôlement des jeunes dans le terrorisme. Mike Burgess, directeur général de l‘Australian Security Intelligence Organisation (ASIO), a déclaré que presque tous les complots terroristes déjoués au cours de l’année écoulée impliquaient des enfants qui avaient été radicalisés. Il a souligné que la diversité des menaces pesant sur la sécurité nationale s’accroît rapidement, les individus embrassant des idéologies extrémistes à travers des systèmes de croyance complexes et contradictoires.
Burgess a expliqué que la majorité des cas de terrorisme potentiel ayant fait l’objet d’une enquête l’année dernière découlaient d’idéologies mixtes, du nationalisme ou du racisme, plutôt que de motivations purement religieuses. Cette tendance suscite des inquiétudes au sein de l’ASIO, car la plupart de ces cas impliquaient des mineurs opérant en tant qu’acteurs isolés ou en petits groupes, souvent inconnus des autorités. Il a souligné que ces jeunes individus semblaient évoluer vers la violence plus rapidement que ce qui avait été observé précédemment.
Mesures
Parmi les exemples cités, un jeune de 12 ans aurait exprimé le désir d’attaquer un lieu de culte. Burgess a révélé que l’âge médian auquel les mineurs attirent pour la première fois l’attention de l’ASIO est désormais de 15 ans. Il a souligné la responsabilité des entreprises de médias sociaux dans la lutte contre la propagation de la désinformation et de la radicalisation, les exhortant à prendre des mesures proactives pour réglementer les espaces en ligne.
L’Australie a pris des mesures pour s’attaquer à ce problème en adoptant fin 2024 une législation qui interdit aux individus de moins de 16 ans de créer des comptes sur les principales plateformes de médias sociaux. Le gouvernement a relevé le niveau d’alerte terroriste à « probable » en 2024 en raison de l’escalade des troubles sociaux découlant du conflit de Gaza et d’une recrudescence de la désinformation en ligne. En réponse, le gouvernement a nommé des envoyés spéciaux pour lutter contre l’antisémitisme et l’islamophobie.
Effort collectif
Parallèlement, l’administration du Premier ministre Anthony Albanese a interdit l’affichage de symboles de haine tels que les drapeaux nazis, afin de contrer la présence croissante d’organisations d’extrême droite lors des manifestations. Burgess a souligné que l’Australie était confrontée à une multitude de menaces pour sa sécurité, notamment l’ingérence accrue des pays étrangers dans la politique intérieure et les tentatives d’espionnage. Il a révélé que l’ASIO avait réussi à déjouer une tentative d’un « service de renseignement étranger hostile » de nuire à des militants des droits de l’homme en Australie.
Burgess a insisté sur la nécessité d’un effort collectif dans tous les secteurs de la société australienne pour lutter contre l’extrémisme, en particulier chez les jeunes. Il a souligné que la lutte contre la radicalisation des jeunes nécessite une approche globale impliquant les agences gouvernementales, les communautés et les individus. Il a mis en garde contre le fait de s’appuyer uniquement sur l’application de la loi, la réglementation ou la collecte de renseignements pour trouver des solutions.
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