Principaux renseignements
- 90 sections de tunnel individuelles, pesant chacune plus de 73 000 tonnes, seront assemblées sur le fond marin comme des briques de Lego géantes.
- Le projet de tunnel Fehmarnbelt dispose d’un vaste site de construction au Danemark qui s’étend sur plus de 500 hectares, avec un port pour le transport et la fabrication de sections de tunnel massives.
- Cette entreprise ambitieuse devrait générer des avantages économiques substantiels pour la région, notamment en termes de création d’emplois, de développement des entreprises et de stimulation du tourisme.
La construction d’un tunnel révolutionnaire reliant le Danemark et l’Allemagne sous la mer Baltique est en cours. Cette merveille de 18 km sera le plus long tunnel routier et ferroviaire préfabriqué du monde, réduisant les temps de trajet entre les deux nations et renforçant les liens entre la Scandinavie et l’Europe continentale. Cette prouesse technique consiste à assembler 90 tronçons de tunnel individuels, pesant chacun plus de 73 000 tonnes, sur le fond marin, à la manière de briques Lego géantes.
- Cette approche innovante a été choisie en raison de la nature molle du sous-sol de la mer Baltique, qui rend les techniques de forage traditionnelles inadaptées.
Un pont a d’abord été envisagé, mais il a finalement été rejeté en raison des inquiétudes liées à la perturbation du vent et aux collisions potentielles avec les navires. Le principal site de construction du projet est situé sur l’île de Lolland, au Danemark, et englobe une vaste installation s’étendant sur plus de 500 hectares. Ce site abrite un port pour le transport des sections massives du tunnel et une usine où elles sont méticuleusement fabriquées. Chaque élément mesure 217 mètres de long et 42 mètres de large, et est constitué d’acier armé coulé dans du béton. L’immense poids de ces éléments est contrebalancé par des ballasts placés à des endroits stratégiques, ce qui leur permet d’être remorqués en position par des remorqueurs.
Chef-d’œuvre technique
L’abaissement précis des éléments sur le fond marin nécessite une chorégraphie complexe impliquant des caméras sous-marines et des équipements guidés par GPS. La précision est primordiale, car les sections doivent s’aligner à 15 millimètres près pour une connexion sans faille. Le projet de tunnel du Fehmarnbelt a connu son lot de difficultés. Les opérateurs de ferry et les groupes de défense de l’environnement se sont d’abord opposés au projet en raison des inquiétudes concernant les perturbations économiques et les dommages potentiels causés à la faune et à la flore marines. Toutefois, après des batailles juridiques, la construction a finalement été autorisée en 2020.
100 trains et 12 000 voitures par jour
Femern, l’entreprise publique danoise à l’origine du projet, souligne son engagement à minimiser l’impact sur l’environnement. Les plans comprennent une zone humide de 300 hectares de nature et de loisirs, constituée de sable et de roches dragués. Une fois achevé en 2029, le tunnel devrait accueillir plus de 100 trains et 12 000 voitures par jour. Cette entreprise ambitieuse devrait apporter des avantages économiques significatifs à la région, notamment la création d’emplois, le développement des entreprises et la stimulation du tourisme sur l’île de Lolland, l’une des régions les moins prospères du Danemark.
- Les droits de péage serviront à rembourser les prêts substantiels accordés par l’État pour financer le projet, dont la durée est estimée à environ quarante ans.
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