La presse internationale épingle le plus grand centre de vaccination belge, désespérément vide…

Après le couac de ses débuts, le centre de vaccination du Heysel, d’une capacité de 5.000 places, est toujours désert. A qui la faute ?

Un reportage de la BBC, repris dans la presse écrite anglaise, montre un triste spectacle: le centre du Heysel a accueilli environ 200 personnes pour une capacité de 5.000 personnes ce mercredi.

Interrogée, la responsable du centre Inge Neren a avoué son impuissance: ‘Il n’y a pas assez de vaccins en ce moment. Décevant ? Oui, bien sûr, mais que voulez-vous que je vous dise’.

Cette situation n’est toutefois pas propre à Bruxelles. Dans tout le pays, les centres de vaccination tournent en sous-régime. Un comble pour un pays qui fabrique autant de vaccins, fustige Euronews. ‘Il est absurde et un peu surréaliste que les vaccins produits ici en Belgique se retrouvent plus facilement au Royaume-Uni, en Israël ou dans d’autres parties du monde qu’en Belgique. Les gens doivent attendre longtemps pour se faire vacciner comme dans d’autres pays de l’UE’, y explique le politologue Dave Sinardet.

La problématique dépasse en effet la Belgique. De nombreux retards dans les livraisons repoussent la vaccination de masse. C’est le cas pour AstraZeneca et Moderna. La France et Emmanuel Macron ont attaqué de front l’entreprise anglo-suédoises. Les critiques émanent aussi d’Allemagne, deux poids lourds donc. Les dirigeants européens doivent prochainement se réunir pour tenter de corriger le tir.

Une bonne nouvelle pourrait venir de Johnson&Johnson dont le vaccin a deux mois d’avance sur le programme. Il devrait être avalisé en Europe par l’EMA dès mi-mars.

Problème belgo-belge

Mais cette situation internationale ne doit pas cacher les propres manquements de la Belgique. Ainsi à Bruxelles, 11.000 convocations ont été envoyées, mais seules 3.000 personnes ont répondu présentes. Certains mails auraient filé dans les spams des boites mails, d’autres ont été envoyés à des personnes décédées, d’autres encore n’auraient tout simplement jamais atteint leur destinataire. Le bon vieux courrier papier fera donc son retour.

Toute la difficulté de la lasagne institutionnelle belge. Les commandes se font au fédéral, l’administration se gère elle au niveau régional. Tout ce petit monde doit communiquer efficacement.

Plus