Principaux renseignements
- Maxime Prévot, vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères belge, est parti en mission en Afrique centrale pour trouver une solution durable au conflit en République démocratique du Congo (RDC).
- La Belgique soutient les efforts de médiation en cours, clarifie sa position et évalue l’impact des projets financés par la Belgique dans la région.
- Prévot insistera sur la nécessité de s’attaquer aux causes profondes du conflit, y compris le respect de l’intégrité territoriale de la RDC, l’arrêt du soutien extérieur aux groupes armés et la promotion de la croissance économique.
Le vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères, des Affaires européennes et de la Coopération au développement de Belgique, Maxime Prévot, effectuera une mission en Afrique centrale du 25 au 29 avril. L’objectif est de renforcer les efforts diplomatiques de la Belgique pour parvenir à une résolution durable du conflit dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
La situation reste précaire et les civils subissent des difficultés quotidiennes. Les violences et les conséquences humanitaires auxquelles sont confrontées les populations, en particulier les femmes et les enfants, sont inacceptables. La Belgique salue l’accord facilité par le Qatar entre la RDC et les AFC/M23 visant à établir un cessez-le-feu menant à une cessation des hostilités.
Objectifs de la mission de Prévot
Prévot exhortera toutes les parties impliquées dans le conflit à respecter leurs engagements, à engager le dialogue et à déposer les armes. Au cours de sa visite, il se rendra en Ouganda, au Burundi et en RDC, transmettant le message de la Belgique aux acteurs clés qui jouent un rôle crucial dans la fin du conflit et la promotion de la paix.
Une visite au Rwanda n’est actuellement pas envisageable en raison de la rupture des relations diplomatiques. Cette mission, à laquelle participe l’envoyé spécial de la Belgique pour la région des Grands Lacs, vise à atteindre plusieurs objectifs :
- Soutenir les efforts de médiation et les initiatives de dialogue en cours, tant au niveau national que régional.
- Clarifier la position et les actions de la Belgique dans les forums internationaux.
- Renforcer les liens entre la Belgique et les trois pays tout en écoutant les points de vue des autorités locales, de la société civile et de la population.
- Évaluer l’impact des projets financés par la Belgique dans la région par le biais de collaborations directes, indirectes et multilatérales afin de souligner l’engagement de la Belgique.
- Démontrer la solidarité avec les communautés affectées en soulignant le soutien humanitaire de la Belgique et en évaluant les besoins futurs.
- Encourager le développement des relations économiques avec la région et les initiatives liées au climat des affaires.
S’attaquer aux causes profondes
Prévot insistera sur la nécessité de s’attaquer aux causes profondes du conflit pour briser le cycle de la violence. La Belgique estime que ces causes sont les suivantes :
- Le respect de l’intégrité territoriale de la RDC et l’arrêt du soutien extérieur aux groupes armés.
- La promotion d’économies transfrontalières basées sur des canaux formels, le développement de chaînes de valeur dans l’exploitation et le commerce des ressources naturelles, et la stimulation de la croissance dans des secteurs tels que l’agriculture, la sylviculture, l’hydroélectricité et le tourisme.
- Trouver des solutions à la crise des réfugiés et permettre des retours volontaires, sûrs et dignes dans leurs communautés d’origine lorsque les circonstances le permettent.
- Éliminer la menace posée par les rebelles des FDLR et mettre fin à toute collaboration entre l’armée congolaise et les FDLR, ainsi que d’autres groupes armés.
- L’arrêt des discours de haine et des actes dirigés contre des communautés spécifiques, y compris les communautés tutsies.
- Assurer la mise en œuvre d’un processus crédible de désarmement, de démobilisation et de réintégration pour tous les groupes armés.
- Réformer l’armée congolaise pour qu’elle remplisse son rôle de gardienne de la souveraineté nationale et de la sécurité de la population.
- Lutter efficacement contre l’impunité, faire respecter la justice et l’État de droit, et garantir la pleine protection et la promotion de tous les droits de l’homme et des libertés fondamentales.
À la recherche d’une solution durable
Prévot rappellera que la position de la Belgique sur le conflit dans l’est de la RDC est fermement ancrée dans le respect du droit international, des droits de l’homme et de l’État de droit. La Belgique n’a pas d’agenda caché et cherche à éviter de favoriser une partie prenante particulière dans ses efforts diplomatiques. Chaque pays et acteur impliqué porte des responsabilités spécifiques dans cette crise et est invité à contribuer à une solution durable.
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