Goldman Sachs: ‘Le cuivre est le nouveau pétrole’

Selon un récent rapport de Goldman Sachs, le prix du cuivre pourrait augmenter de plus de 60% pour atteindre 15.000 dollars la tonne au cours des quatre prochaines années. D’après la banque d’investissement, le cuivre va devenir le nouveau pétrole.

Si l’on en croit Goldman Sachs, le cuivre a un bel avenir devant lui. Le rapport de la banque d’affaires indique que cette matière première jouera un rôle crucial dans la transition vers une énergie verte. ‘Le cuivre est un métal bon marché qui revêt une grande importance pour la production, le stockage et la distribution d’énergie propre provenant de sources éoliennes, solaires et géothermiques, car il possède les propriétés physiques nécessaires à cet effet’, peut-on lire dans le rapport, qui a reçu pour titre ‘Le cuivre est le nouveau pétrole’.

Jusqu’à 15.000 dollars

La demande croissante combinée à la rareté actuelle aura un impact sur le prix qui ne peut être sous-estimé, estime Goldman Sachs. La banque d’affaires prévoit que le cuivre dépassera les 15.000 dollars la tonne d’ici 2025. Aujourd’hui, son prix se situe autour des 9.000 dollars. Il s’agirait donc d’une augmentation de 66%.

‘Pour l’instant, les discussions tournent beaucoup trop autour de la manière de contenir la demande en pétrole. C’est oublier que les matières premières, comme le cuivre, sont essentielles à la réussite de la transition énergétique’, affirment les experts de Goldman Sachs. ‘Cette matière première est un composant essentiel des technologies durables, notamment des batteries pour les véhicules électriques. Une fois que cette prise de conscience aura eu lieu, cela aura un impact énorme sur la demande.’

Selon les auteurs du rapport, la demande augmentera de 900% pour atteindre 8,7 millions de tonnes en 2030 si les technologies vertes sont déployées en masse. Si ce processus est plus lent, la demande augmentera tout de même à 5,4 millions de tonnes, soit une hausse de près de 600%.

L’offre ne suit pas

Dans le monde entier, de plus en plus de mesures sont prises pour assurer la transition vers une économie plus verte. Il suffit de penser au fonds de relance européen de 750 milliards d’euros qui doit aider les États membres à surmonter la crise du coronavirus. Cet argent n’est pas simplement mis à la disposition des pays de l’UE. Le capital doit être utilisé, entre autres, pour la transition énergétique.

Aux États-Unis, le passage aux énergies renouvelables est un élément important de l’immense plan d’investissement du président Joe Biden. Au total, 2.000 milliards de dollars seront injectés dans l’économie américaine.

Goldman Sachs prévoit que l’offre actuelle sera insuffisante pour répondre à la demande croissante. Le prix du cuivre a augmenté d’environ 80% au cours des 12 derniers mois, mais la production n’a pas augmenté au même rythme. Les plus grands producteurs de cuivre, le Chili et le Pérou, ont été durement touchés depuis la crise du Covid. Et cela pourrait avoir un impact sur l’offre jusqu’en 2023, selon Goldman Sachs.

En outre, un récent rapport de la société de recherche et de conseil en énergie Wood Mackenzie estime que le prix du pétrole pourrait tomber à 10 dollars le baril d’ici 2050. Les auteurs de ce rapport s’attendent à ce que la transition vers une énergie plus verte ait un impact à la baisse sur la demande de pétrole.

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