Fini de minimiser : voici les mesures très strictes mises sur la table

Sur la table du Comité de concertation ce vendredi: un éventuel couvre-feu à la française, l’obligation du télétravail, une réduction du nombre de contacts rapprochés, voire la limitation des déplacements non-essentiels. Les prochaines semaines automnales s’annoncent bien mornes…

Exit le Conseil national de sécurité (CNS) à l’ère De Croo, place au Comité de concertation, qui rassemble le Premier ministre, les ministres-présidents des Régions et Communautés, ainsi que certains ministres en sus. Celui-ci se réunit à 14h ce vendredi et doit déterminer les mesures censées enrayer la seconde vague épidémique de coronavirus dans notre pays.

Si rien n’est acquis pour l’instant, plusieurs mesures ou durcissements de mesure sont sur la table des décideurs politiques:

Couvre-feu

Les provinces du Brabant wallon et du Luxembourg ont déjà décrété un couvre-feu entre 1 heure et 6 heures du matin. À Bruxelles, cafés et bars sont fermés depuis le 8 octobre, et ce pour un mois.

Ailleurs, les restaurants doivent fermer à 1h du matin et les bars/cafés à 23h. Le Comité de concertation envisagerait de mettre fin à cette inégalité de traitement en instaurant un couvre-feu pour l’ensemble du secteur.

Les autorités belges pourraient également s’inspirer des récentes mesures prises en France. À savoir un couvre-feu entre 21 heures et 6 heures du matin dans la région Île-de-France ainsi que dans huit grandes villes particulièrement touchées par le virus. La mesure est en place pour une durée de quatre à six semaines. Il nous revient toutefois que les mesures belges pourraient être moins strictes que chez nos voisins, notamment concernant l’heure de début.

Le consensus pourrait se faire autour d’un couvre-feu de 23h à 6h du matin. ‘Ce timing évite la tentation de prolonger la fête après une sortie culturelle ou lors d’un repas avec des amis puisqu’il faut se remettre en route à partir de 22h30’, a notamment indiqué le porte-parole interfédéral, Yves Van Lathem.

Un seul contact rapproché?

Selon le quotidien flamand Het Nieuwsblad, il y a de réelles chances pour le nombre de contacts rapprochés autorisés, actuellement fixé à trois, soit ramené à un seul. D’autres sources indiquent cependant que rien ne devrait changer en la matière.

Le plus probable est qu’une telle mesure soit liée à l’instauration du fameux baromètre.

Baromètre

Déjà recalé deux fois par le monde politique, le baromètre sur lequel planchent les experts depuis plus de trois semaines pourrait être validé ce vendredi par le Comité de concertation.

L’outil doit permettre, via des couleurs appliquées aux provinces, de savoir combien de contacts rapprochés sont autorisés, combien de personnes peuvent manger ensemble au restaurant, etc. en fonction de la situation épidémique d’une zone donnée.

S’il est appliqué dès ce samedi, certaines grandes villes pourraient basculer en rouge et les contacts rapprochés y être limités à un seul.

Télétravail

Jusqu’ici ‘recommandé’, le télétravail pourrait devenir obligatoire dans les fonctions qui s’y prêtent, et ce malgré l’instance des fédérations patronales qui soulignent que les lieux de travail sont des endroits sûrs.

Vers une limitation des déplacements?

Enfin, les vacances de la Toussaint approchant, la question des éventuels départs en vacances se fait plus pressante. À l’heure actuelle, les frontières sont ouvertes et la problématique est gérée au niveau européen.

Mais cela n’empêche pas les experts d’appeler à ne pas voyager ou alors à bien respecter les gestes barrières si on le fait.

Plus