Comité de concertation: à quoi s’attendre pour la période cruciale des fêtes ?

Ce vendredi se tiendra un nouveau Comité de concertation pour discuter de la situation sanitaire en Belgique. Alors que la majorité de la population belge s’interroge sur l’issue de cette réunion, les ministres ne devraient opter pour un assouplissement ou un durcissement des mesures, mais plutôt mettre l’accent sur le respect des règles.

La situation sanitaire se dégrade peu à peu en Belgique et les derniers chiffres ne sont pas assez ‘bons’ que pour permettre un assouplissement des mesures. Mercredi, le GEM, le conseil qui réunit 24 experts du secteur médical, a remis son rapport aux ministres, suggérant de réévaluer la fermeture des commerces si les chiffres continuent d’augmenter. Mais il apparaît qu’aucune décision ferme ne devrait être prise ce vendredi et que les mesures actuelles devraient rester d’application. 

Interrogé jeudi après-midi à la Chambre, le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke, s’est montré clair: si la situation s’est considérablement améliorée depuis le mois d’octobre, le nombre de contaminations demeure trop élevé et aurait même tendance à repartir à la hausse en Flandre. 

Des contrôles ‘flash’

Le 27 novembre, le Comité de concertation avait établi un seuil à partir duquel le pays passerait dans une phase de ‘gestion’ de la crise. Il était question de 800 contaminations par jour pendant trois semaines et de 75 hospitalisations par jour pendant 7 jours. Cet objectif paraît inaccessible à court terme. Hier, le nombre de nouvelles contaminations quotidiennes était de 2.369 nouveaux cas, soit une augmentation de 9% par rapport à la semaine dernière. Nous sommes donc bien loin des chiffres souhaités pour un assouplissement.

L’accent sera mis plutôt sur l’application des mesures actuelles et le renforcement du contrôle, notamment pour ce qui est de la quarantaine et du test pour les personnes de retour de zones rouges à l’étranger, mais également de l’obligation du télétravail qui semble moins bien suivie si l’on en croit les données de mobilité. Des contrôles ‘flash’ seront menés durant tout le mois de janvier dans le secteur tertiaire, a précisé jeudi soir le cabinet du ministre de l’Emploi, Pierre-Yves Dermagne.

Le cas du shopping transfrontalier

Le problème du shopping au-delà des frontières devrait également être abordé. Des mesures plus strictes ayant été instaurées en Allemagne et au Pays-Bas, les responsables politiques belges craignent un assaut des magasins belges.

Mardi, le collège des procureurs généraux a par ailleurs ailleurs clarifié la situation concernant les contrôles policiers et les amendes encourues. Les organisateurs de soirées ‘lockdown’ risquent des sanctions plus élevées mais il n’est pas question de recourir à des drones pour vérifier le respect des règles chez les particuliers.

La réunion de ce vendredi commencera à 14h00 au Palais d’Egmont et pourrait durer un certain temps, car d’autres points doivent être examinés, dont celui de la taxe kilométrique bruxelloise. La question de la présence physique du Premier ministre à la réunion a par ailleurs été posée. 

Alexander De Croo s’est dans un premier temps mis en quarantaine jeudi à la suite de l’annonce du contrôle positif du président français Emmanuel Macron, avec lequel il a été en contact la semaine passée. Le chef du gouvernement, à son tour, a été dépisté, et son test PCR s’est lui révélé négatif. Il a annoncé qu’il reprenait complètement ses activités ce vendredi et devrait donc assister physiquement au Comité de concertation. 

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