Charlie Munger de Berkshire Hathaway qualifie la période actuelle « d’encore plus folle » que la bulle internet et pointe du doigt les crypto

Charlie Munger a un âge vénérable de 97 ans. Mais celui qui est le principal associé de Warren Buffett chez Berkshire Hathaway a encore toute sa tête. Il a partagé quelques-unes de ses pensées en marge d’une conférence en Australie, et il n’est pas tendre.

Comme son comparse et plus célèbre investisseur du monde, Charlie Munger y va régulièrement de ses bons conseils sur les opportunités des marchés. Mais celui qui avait déjà 5 ans lors du krach de 1929 ne voit pas la période actuelle d’un bon oeil.

« Je pense que le boom des dotcom était plus fou en termes de valorisations qu’aujourd’hui. Mais dans l’ensemble, je considère cette époque encore plus folle que l’époque de la bulle internet », explique-t-il devant un parterre d’investisseurs, dont les propos sont rapportés par Bloomberg. L’investisseur pointe du doigt les crypto-monnaies qui ont pris une valeur « insensée ».

Bravo la Chine

« Je n’achèterai jamais de crypto-monnaies. J’aurais même aimé qu’elles n’aient jamais été inventées », a-t-il déclaré. Plus surprenant encore, l’investisseur félicite la Chine: « Je pense que les Chinois ont pris la bonne décision en les faisant interdire. Mon pays – la civilisation anglophone – a pris la mauvaise décision. »

« Je ne supporte tout simplement pas de participer à ces bulles insensées, d’une manière ou d’une autre. Tout semble fonctionner: tout le monde se précipite, mais j’ai une attitude différente. Je veux gagner mon argent en vendant aux gens des choses qui sont bonnes pour eux, pas des choses qui sont mauvaises pour eux », a-t-il argumenté.

« Croyez-moi, les personnes qui créent des crypto-monnaies ne pensent pas au client, elles pensent à elles-mêmes. »

L’investisseur a en outre félicité la Chine de réprimer « certaines exubérances » du capitalisme, notamment en tentant de reprendre le contrôle sur les géants de la tech chinois.

Le fonds Berkshire Hathaway a de nouveau atteint des sommets, capitalisant 149 milliards de dollars au 3e trimestre.

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