Carrefour Belgique teste le paiement (vraiment) digital

Effleurer un écran avec son doigt pour régler ses achats sera-t-il possible un jour ? Carrefour va essayer la méthode du paiement par empreinte digitale dans ses enseignes bruxelloises.

800 clients d’un magasin du quartier européen bruxellois ont testé cette année la phase préparatoire de MyFinger, cette nouvelle méthode de paiement.

L’empreinte digitale du client est reliée à sa carte de fidélité via quelques clics en magasin. Arrivé à la caisse, inutile de sortir sa carte, il suffit d’apposer son doigt sur l’écran.

‘Beaucoup de clients ne trouvent pas immédiatement leur carte de fidélité physique dans leur veste ou leur poche. La reconnaissance digitale offre une alternative rapide’, expliquait récemment Arnaud Lesne, directeur de l’innovation chez Carrefour Belgique, lors d’un congrès de la revue spécialisée RetailDetail.

La rapidité de transaction est particulièrement intéressante dans les magasins urbains dont la clientèle est souvent pressée. Selon Carrefour, la clientèle s’est montrée satisfaite au terme des trois mois de tests.

Données privées

La chaîne se prépare désormais pour le vrai test. L’empreinte digitale sera reliée à un compte ou à une carte bancaire. Plus besoin de cette dernière, ni même de téléphone: le simple bout du doigt suffit. Le test aura lieu début d’année prochaine dans un magasin du centre de Bruxelles encore à déterminer.

Les détails techniques restent secrets pour le moment. La question demeure de savoir concrètement comment Carrefour reliera la fonction paiement à l’empreinte digitale. Et surtout, quelles garanties de sécurité la marque offrira-t-elle pour les données personnelles ?

Carrefour assure que le test sera entièrement conforme aux règles européennes en matière de respect de la vie privée. Dans le projet pilote de carte de fidélité, les données personnelles ont été effacées peu après la fin.

Vers la reconnaissance faciale ?

La Belgique a traditionnellement été un terrain d’essai pour le groupe français Carrefour, actif dans plus de trente pays. Mais la multinationale teste également des applications ailleurs. Par exemple en Roumanie, où la chaîne planche sur la reconnaissance faciale.

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