Campagne présidentielle: le chanteur Neil Young poursuit Donald Trump pour avoir utilisé ses chansons sans son accord

La rock star Neil Young a décidé de poursuivre Donald Trump pour avoir utilisé ses chansons à plusieurs reprises sans sa permission. 

La rock star affirme que le président américain a violé plusieurs lois portant sur les droits d’auteur en utilisant ses chansons lors de rassemblements et d’événements politiques. Le Canadien conteste que Trump ait fait résonner ‘Rockin’ in the Free World’ et ‘Devil’s Sidewalk’ lors de sa campagne, qu’il qualifie ‘d’anti-américaine, d’ignorante et de haineuse’. Trump, de son côté, n’aurait pas encore commenté cette accusation.

Neil Young a ajouté qu’il s’était déjà plaint du fait que Trump ait utilisé sa musique en 2015 mais que ses propos avaient été ignorés. Le chanteur, devenu officiellement citoyen américain, réclame aujourd’hui au président des dommages et intérêts, dont la somme pourrait atteindre 150.000 dollars (126.438 euros). 

Contre une campagne qui ‘divise’

La plainte de Neil Young fait plus précisément allusion au rassemblement qui s’est tenu à Tulsa en juin dernier et à la visite du président américain au Mont Rushmore en juillet.

‘Le but de cette plainte n’est pas de porter atteinte aux droits et aux opinions des citoyens américains, qui sont bien évidemment libres de soutenir le candidat de leur choix’, ont écrit les avocats de Neil Young dans le dossier, qui a été publié sur le site web de l’artiste. ‘Toutefois, le plaignant ne peut pas, en connaissance de cause, permettre que sa musique soit utilisée pour instrumentaliser une campagne d’ignorance et de haine qui divise le peuple et qui est anti-américaine’, ont-ils ajouté. 

Une licence spécifique

Niel Young n’est pas le premier musicien à marquer son désaccord au président pour l’exploitation de ses morceaux. Les Rolling Stones ont également fait savoir à Donald Trump qu’ils ne souhaitaient pas que leurs chansons soient diffusées, sous peine de le poursuivre en justice. Mick Jagger et Keith Richards se sont également joints à des artistes comme Aerosmith et Elton John pour rédiger une lettre ouverte, demandant aux politiciens une autorisation explicite avant que ces derniers ne puissent utiliser leurs chansons lors de campagnes et d’événements politiques.

Selon la Broadcast Music Incorporated (BMI) qui est l’organisation américaine de défense des droits musicaux, les licences musicales ordinaires délivrées aux salles de concert ne sont pas valables pour les rassemblements politiques. Ces derniers doivent obtenir une licence spécifique qui leur donne accès à 15 millions de chansons. Trump, dans le cadre de sa campagne, dispose d’une telle licence, mais les artistes ont le droit de retirer leur musique de cette liste.

Plus