Un des plus grands soutiens médiatiques de Trump le supplie de stopper son ‘coup d’État antidémocratique’

Ce lundi, le New York Post, journal conservateur qui a toujours soutenu Donald Trump, adresse une demande cinglante au président. Le comité de rédaction l’exhorte à mettre fin à son ‘coup d’État anti-démocratique’.

‘Monsieur le président… Arrêtez la folie. Vous avez perdu l’élection, voici comment protéger votre héritage’. La une du New York Post, fidèle allié de Donald Trump, est on ne peut plus claire.

Dans le journal, le comité de rédaction assimile l’obstination de Donald Trump à nier le résultat de l’élection présidentielle à un ‘coup d’État anti-démocratique’. Les journalistes indiquent ‘qu’il est temps de mettre fin à cette sombre mascarade’. S’ils concèdent que le président avait tout à fait le droit d’enquêter sur d’éventuelles fraudes électorales, ils estiment que ces poursuites n’ont pas porté leurs fruits et qu’il est maintenant temps de ‘passer à autre chose’.

Se focaliser sur le contrôle du Sénat

‘Nous comprenons, Monsieur le Président, que vous soyez en colère d’avoir perdu. Mais continuer sur cette voie est désastreux’, écrit la rédaction. ‘Nous vous offrons ceci en tant que journal qui vous a encouragé, qui vous a soutenu : si vous voulez consolider votre influence, et même préparer le terrain pour un retour futur, vous devez canaliser votre colère vers quelque chose de plus productif’, écrit le New York Post.

Pour la rédaction du quotidien new-yorkais, Trump doit mettre ses forces dans la lutte des républicains pour la conservation du contrôle du Sénat. Cela passera par la victoire du parti en Géorgie, où le second tour des élections se déroulera le 5 janvier prochain.

‘Si les républicains David Perdue et Kelly Loeffler gagnent, ils empêcheront Biden de revenir sur ce que vous avez accompli. Un Sénat républicain peut faire pression sur Biden afin qu’il ne revienne pas à l’ancien accord – raté – sur l’Iran, peut l’empêcher d’ouvrir notre frontière sud et l’empêchera de noyauter les tribunaux’, lit-on dans l’éditorial.

Suffisant pour le faire changer d’avis ?

Jetant ses dernières armes dans la bataille, le New York Post conclut son argumentaire avec des mots durs : ‘Si vous insistez à passer vos derniers jours au pouvoir en menaçant de tout brûler, c’est ainsi que l’on se souviendra de vous. Non pas comme un révolutionnaire, mais comme l’anarchiste qui craque une allumette’.

Cependant, rien ne dit que cet édito acide d’un de ses plus fidèles soutiens médiatiques ne convaincra Trump d’accepter la victoire de Joe Biden. Son rejet de la défaite semble profondément ancré en lui.

Ce week-end, Omarosa Manigault Newman, l’ancienne directrice de la communication de l’Office of Public Liaison à la Maison blanche, a déclaré penser que le président était en train de traverser un ‘épisode psychotique’.

‘Je pense qu’il a accepté sa défaite, mais son arrogance et son ego ne lui permettront pas d’accepter qu’il ne sera pas président en janvier’, a-t-elle déclaré dans une interview à MSNBC. ‘Il va se retourner vers n’importe qui et blâmer tout le monde pour sa défaite, à l’exception lui-même. Il est certain que le vice-président Pence va recevoir la colère de Donald Trump. Celle-ci est incohérent, violente et n’a absolument aucun sens.’

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