Déploiement de la 5G : Proximus et Orange vont remplacer Huawei par Nokia et Ericsson

Les opérateurs télécoms Proximus et Orange ont choisi le Finlandais Nokia et le Suédois Ericsson pour le renouvellement de leur réseau existant et pour le déploiement de la 5G, annoncent-ils vendredi. Les équipements de télécommunications du Chinois Huawei seront progressivement remplacés.

Orange Belgium indique que Nokia a été sélectionné au terme d’un processus comparatif approfondi, fondé sur des critères technologiques, opérationnels et financiers. L’opérateur mettra son réseau radio 2G/3G/4G existant entièrement à niveau d’ici à 2023 et commencera également à déployer la 5G en fonction de la disponibilité des fréquences et des limitations en matière de puissances d’émissions.

Dans un premier temps, le réseau radio 5G d’Orange Belgium sera connecté à son cœur de réseau existant, fourni par Ericsson.

Proximus fixe également l’année 2023 pour moderniser progressivement ses réseaux 2G/3G/4G existants pour la partie RAN, son réseau d’accès radio mobile (Radio Access Network). « Parallèlement, Nokia sera un partenaire clé dans le déploiement du réseau 5G », ajoute l’opérateur.

Proximus a par ailleurs sélectionné Ericsson comme partenaire principal pour moderniser son cœur de réseau data mobile (Mobile Data Core Network).

L’entreprise est le premier opérateur en Belgique à avoir lancé un réseau 5G public. Six mois après le lancement, la 5G est disponible sur 110 sites dans 62 villes et communes, principalement en Flandre.

L’agence de presse Reuters avait anticipé cette annonce jeudi. Selon ses informations, les opérateurs télécoms étaient soumis à des pressions politiques pour renoncer à l’infrastructure de Huawei. L’entreprise chinoise est accusée par les États-Unis d’espionnage pour le compte du gouvernement et Washington a donc placé le géant technologique sur liste noire.

Huawei a toujours réfuté ces accusations.

Le Conseil national de sécurité avait décidé fin juin de protéger les futures infrastructures 5G critiques de fournisseurs « à risque ». Cela devait se faire en « imposant des conditions de sécurité strictes afin d’éviter toute utilisation indésirable », avait alors expliqué le ministre des Télécommunications de l’époque, Philippe De Backer (Open Vld). Huawei n’a cependant jamais été mentionné nommément comme posant problème.

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