« 1 million de tonnes de déchets transformés en hydrogène vert chaque année »: Oman présente son nouveau projet à plus d’un milliard

Les autorités d’Oman et une société américaine ont trouvé un accord pour une grande installation d’hydrogène vert. Principale particularité de l’installation: elle prendra les décharges municipales comme point de départ.

H2-Industries, dont le siège est à New York, a annoncé la semaine dernière avoir signé un protocole d’accord avec le Public Establishment for Industrial Estates (connu sous le nom de Madayn) pour y développer une usine de transformation des déchets en hydrogène. Ce projet d’envergure coûtera 1,4 milliard de dollars et prendra place sur un site côtier de 200.000 mètres carrés.

Le principe: transformer les déchets en hydrogène. De l’hydrogène vert, dans la mesure où le site comprendra une installation solaire de 300 MW soutenue par 70 MW de stockage d’énergie.

1 million de tonnes de déchets transformés chaque année

L’objectif est de produire chaque année 67.000 tonnes d’hydrogène vert via la transformation d’un million de tonnes de déchets. Par la suite, l’on pourrait même passer à quatre millions de tonnes.

Ces déchets solides municipaux (ceux issus des maisons et des entreprises) seront tirés des décharges existantes. L’installation commencera à produire de l’hydrogène dans une trentaine de mois. Celui-ci est destiné à être vendu et transporté pour une utilisation internationale.

Avec près de trois millions d’habitants, Oman produit environ 1,9 million de tonnes de déchets solides chaque année. « L’investissement de 1,4 milliard de dollars à Oman apportera une contribution substantielle à la stratégie de gestion des déchets du pays et démontrera comment la lutte contre le changement climatique et l’amélioration de la protection de l’environnement peuvent aller de pair et profiter à toutes les parties prenantes », s’est réjoui Michael Stusch, président exécutif de H2-Industries.

Et 1 million de tonnes de CO2 générées

D’après H2-Industries, l’installation générera tout de même environ un million de tonnes de CO2 par an. La société assure que ce dioxyde de carbone pourra être capturé et combiné avec de l’hydrogène en vue de fabriquer des carburants électroniques tels que le diesel synthétique ou le carburant d’aviation.

Problème soulevé par Recharge: l’installation produirait toutefois bien plus de CO2 que ce qui est nécessaire pour une telle utilisation. Environ le double. Il faudra voir, en pratique, quelle sera la technologie utilisée, et ses résultats.

Notons que le projet omanais est à un stade assez précoce de son développement. Aucun site n’a encore été désigné pour bâtir les installations et aucun accord d’approvisionnement n’a encore été signé avec le seul fournisseur de gestion des déchets du pays, Be’ah.

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