Waymo et Daimler s’associent pour créer un semi-remorque autonome

Même si la voiture sans pilote est encore un projet à améliorer, Waymo et Daimler veulent déjà s’attaquer aux semi-remorques autonomes. Sur papier, le projet est assez simple : adapter le logiciel de la filiale d’Alphabet, Waymo, au Freightliner Cascadia de Daimler.

Mais dans les faits, c’est bien plus compliqué. On ne conduit pas un camion comme on conduit une voiture. Il s’agit tout de même de véhicule capable de transporter une charge de près de 15.000 kg.

Lors de l’annonce du partenariat, Waymo a d’ores et déjà annoncé que cela prendrait beaucoup de temps de développer des programmes pour la direction, le freinage et la gestion en général du véhicule.

Toutefois, Waymo doit en même temps faire face à la concurrence d’autres entreprises qui souhaitent aussi développer des camions sans chauffeur. En janvier, l’entreprise PACCAR, principal adversaire de Daimler, a dévoilé son Kenworth T680 autonome lors du CES 2020. Il s’agit toutefois d’un camion de niveau 4, alors que Freightliner Cascadia est un semi-remorque de niveau 8. Tesla a aussi annoncé un camion électrique semi-autonome.

Double jeu de Daimler

Avant de s’associer avec Waymo,Daimler avait déjà annoncé son intention de développer des camions automatisés. Une enveloppe de 500 millions d’euros a d’ailleurs été dégagée dans ce but. Pour Daimler, pas question de changer ses plans. Le travail en interne pour réussir à fabriquer un camion autonome continue. ‘Avoir une approche à double stratégie, travailler avec Waymo et une autre société, donne à nos clients un choix’, a précisé Roger Nielsen, directeur de Daimler Trucks North America.

En s’associant avec Waymo, Daimler s’offre une expérience dans le secteur de plus de 10 ans. La filiale d’Alphabet réalise des taxis autonomes, mais aussi des camionnettes de livraison sans chauffeur. Mais en continuant ses projets en solitaire, Daimler a deux fois plus de chances de coiffer ses concurrents au poteau.

Pourtant les finances de Daimler sont loin d’être dans le vert. En février, l’entreprise qui possède la marque Mercedes-Benz annonçait une baisse de 64% de son bénéfice net annuel. En cause, la firme a dû faire des réserves pour payer les indemnités du Dieselgate. Celles-ci s’élèvent à 2,2 milliards de dollars, rien qu’aux États-Unis.

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