Vider les rayons pour revendre les produits plus cher; le phénomène de sclaping touche aussi Primark

La chaine de magasin de mode low-cost Primark est la nouvelle victime du phénomène de scalping. Une pratique qui consiste à acheter en masse des produits populaires et à les revendre plus cher sur la toile. Un phénomène qui touchait jusqu’à présent principalement les consoles de jeu et billets de concert, mais qui semble désormais s’étendre aux produits des magasins Primark. Tout du moins, en Belgique.

Le phénomène de scalping n’est pas réservé aux PlayStation 5 et Xbox Series S. À l’image de ce qu’il s’est produit avec la première collection de prêt-à-porter Lidl, certains clients de la chaine de magasins Primark n’hésiteraient pas à vider les rayons des produits populaires pour les revendre plus cher en ligne. Une manière pour ces derniers de se faire de l’argent sur le dos des consommateurs lambdas.

À Charleroi, des adeptes du scalping se pressent devant les portes de Primark pour être parmi les premiers à y entrer en vue de dévaliser les rayons des produits tendances, rapporte une lectrice de RTL Info via le bouton orange Alertez-nous. Un témoignage confirmé par le média belge.

Ce sont surtout les produits estampillés Disney qui sont victimes de cette pratique. Les peluches, décorations de Noël et autres appareils ménagers à l’effigie de Mickey et toute sa bande sont ensuite vendus sur la toile deux à trois fois plus cher. Un phénomène qui a pris de l’ampleur à l’approche des fêtes de fin d’année.

Primark doit-il réagir ?

La chaine de prêt-à-porter irlandaise doit-elle enfiler la casquette de gendarme et imposer un nombre limite de produits par client ? Doit-elle prendre des mesures pour s’assurer que le plus grand nombre est satisfait ou se contenter de la satisfaction d’avoir vendu ses stocks ? Difficile d’imaginer une réaction dans un sens ou dans l’autre de la part de Primark. Rien ne l’empêche pourtant de limiter à un, deux ou trois produits par clients, selon le porte-parole du SPF Économie, contacté par RTL.

« Pour l’instant, Primark n’a pas de plan adapté pour limiter le volume d’achat par client », a tout de même indiqué un porte-parole de la chaine de magasins.

Un phénomène qui dépasse nos frontières

Le scalping est pourtant une pratique interdite. « Il y a une interdiction de réaliser des bénéfices anormaux, donc de revendre des produits à des prix exagérés avec des marges qui sont extraordinaires », souligne le porte-parole du SPF Économie. Le phénomène est loin d’être nouveau – le phénomène a doublé en 2020 – et malgré son interdiction, de nombreuses personnes peu scrupuleuses y ont encore recours aujourd’hui, notamment en matière de billets de concert ou de spectacle.

Des scalpeurs se tiennent prêts à l’ouverture des ventes de tickets, en raflent une poignée et les revendent à prix d’or sur la toile, jouant sur le fait que le spectacle est sold-out. Ils font parfois appel à des bots pour être sûrs de rafler le plus de places possible.

Une pratique qui n’est évidemment pas propre à la Belgique. Partout dans le monde, les scalpeurs sévissent. Les PS5 et Xbox Series X sont le parfait exemple. Et pourtant, le fait que le phénomène se soit étendu aux magasins Primark étonne du côté de nos voisins français. Et on peut les comprendre.

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