Une républicaine proche des théories de QAnon va tenter de destituer… Joe Biden

Alors que la Chambre des représentants a acté l’enclenchement de la procédure de destitution de Donald Trump ce mercredi, une élue républicaine a déclaré qu’elle tenterait d’en faire de même pour Joe Biden. Marjorie Taylor Greene s’y attèlera dès l’entrée en fonction du démocrate.

Ce mercredi, Marjorie Taylor Greene a voté défavorablement à l’enclenchement de la procédure d’impeachment de Donald Trump. Mais la Chambre des représentants l’a tout de même actée. 232 élus (dont 10 républicains) ont voté pour, 196 contre. Le Sénat va maintenant devoir se prononcer lors du procès d’impeachment afin de rendre effective (ou non) cette destitution.

Quelques heures après que la décision de la Chambre des représentants a été prise, Greene s’est fendue d’un tweet incendiaire. ‘Le 21 janvier 2021, j’introduirai des articles de mise en accusation contre Joe Biden pour abus de pouvoir’, a lancé la congressiste républicaine.

Dans la foulée, Greene a motivé son projet lors d’une interview accordée à Newsmax.

‘Au nom du peuple américain, nous devons nous assurer que nos dirigeants sont tenus pour responsables. Nous ne pouvons pas avoir un président des États-Unis qui soit prêt à abuser du pouvoir de la présidence et à se faire facilement acheter par des gouvernements étrangers, des sociétés énergétiques chinoises, des sociétés énergétiques ukrainiennes’, a-t-elle déclaré.

La représentante républicaine s’est également présentée comme ‘la voix des électeurs républicains qui ont été ignorés’.

Pour qu’une procédure de destitution soit enclenchée, rappelons que la Chambre des représentants doit la voter à la majorité simple. Il y a donc très peu de chances – pour ne pas dire aucune – que Greene arrive à ses fins. D’autant plus que la Chambre des représentants est actuellement détenue majoritairement par les démocrates.

Ancienne partisane de QAnon et anti-masque

Victorieuse au sein d’un district ultra-conservateur de Géorgie, Greene a fait son entrée à la Chambre des représentants le 3 janvier dernier. Quelques jours plus tard, elle avait fait partie du groupe de républicains s’étant opposés à la certification de l’élection de Joe Biden. Ils contestaient les résultats de l’élection, estimant que celle-ci avait fait l’objet d’irrégularités dans plusieurs Etats.

Par le passé, Greene a fait état de son soutien à la théorie du complot ‘QAnon’. En 2017, elle avait déclaré que la présidence de Trump était ‘une occasion unique de mettre fin à cette cabale mondiale de pédophiles adorant Satan, et je pense que nous avons le président pour le faire’. A l’été 2020, elle s’était finalement distancée de QAnon, arguant qu’elle avait trouvé de la ‘désinformation’ dans cette théorie.

L’élue républicaine est également connue pour son opposition à l’obligation du port du masque. Lorsque les congressistes se sont réfugiés dans une pièce secrète lors des récentes émeutes du Capitole, Greene a ri au nez d’un représentant qui lui proposait un masque. Quelques jours plus tard, trois membres du Congrès qui s’étaient cachés dans cette pièce ont été testés positifs au coronavirus.

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