‘Une perte de temps’ : le combat juridique de Trump pour renverser Biden pourrait durer plus d’un mois

Donald Trump refuse obstinément de s’avouer vaincu, alors que son opposant Joe Biden a déjà obtenu 279 grands électeurs sur les 270 nécessaires. Le président sortant continue d’affirmer qu’il y a eu fraude. Il compte bien utiliser toutes les options juridiques possibles.

À l’heure actuelle, Donald Trump n’a pu prouver aucune fraude électorale. Toutefois, il est prêt à organiser de grands rassemblements de contestations pour obliger les secrétaires d’État (il y en a un pour chaque Etat) à ouvrir des enquêtes et à demander le recomptage des voix. Selon lui, les noms de personnes décédées auraient été utilisés pour voter en faveur de son adversaire.

Trump se dit prêt à user de toutes les options pour montrer que la ‘victoire lui a été volée’. Et cela pourrait durer entre trois à six semaines, selon le média Axios. Cette lutte acharnée n’aura en outre que comme résultat de diviser un peu plus la nation, alors que Biden appelle à l’unité.

Le parti républicain divisé en deux

Certains grands républicains refusent toujours, conformément à l’ordre donné par Trump, de donner la victoire à Biden. Le clan conservateur est complètement divisé en deux. D’un côté, ceux qui poussent Donald Trump dans ses désirs de contestations et de l’autre, ceux qui tentent de lui faire accepter la défaite. Dans ce second camp, il y a, par exemple, sa femme, Melania, mais aussi des républicains séniors, qui le supplient de sortir de son mandat avec élégance et sans entacher la réputation du parti. ‘C’est une distraction. Et une énorme perte de temps’, a déclaré l’un d’entre eux à Axios. Sans oublier l’ancien président républicain George W. Bush qui a déjà félicité le démocrate, ainsi que deux sénateurs républicains de premier plan, Mitt Romney et Lisa Murkowski.

Certains membres du parti craignent d’ailleurs que Trump accapare l’argent du GOP pour tenter d’annuler la victoire de Joe Biden et qu’il ne reste finalement rien pour le second tour en Géorgie. Aucun candidat n’a obtenu la majorité dans cet État, les citoyens devront donc revoter en janvier. L’enjeu est de taille : deux sièges doivent être renouvelés. Si les républicains les gagnent, ils obtiendront la majorité au Sénat, ce qui leur permettrait de bloquer plus facilement certaines décisions du futur président. Mais Trump ne semble pas se sentir concerné par cette affaire.

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