Sondages, abstention, indécis: ce qu’il faut savoir de la présidentielle française à moins d’une semaine du premier tour

Ce dimanche 10 avril, 47,9 millions d’électeurs français seront appelés aux urnes pour élire le président de la République. Ils sont 12 candidats en course, mais seule une poignée peut prétendre au second tour.

Les derniers sondages

Le président sortant Emmanuel Macron est en perte de vitesse, mais est toujours en tête des sondages. Selon le baromètre OpinionWay pour CNEWS de ce lundi 4 avril, Macron disposerait de 27% des intentions de vote au premier tour. Selon un sondage Elabe L’Express/BFMTV/SFR, le candidat LREM est toujours à 28,5 %.

Il est suivi par la candidate du Rassemblement national à 22%. Marine Le Pen, après s’être vue concurrencer par Éric Zemmour, revient dans la course au moment idéal. Elle dispose désormais d’une sérieuse avance sur le troisième candidat, Jean-Luc Mélenchon (LFI) entre 14% et 15%. Eric Zemmour (Reconquête!) et Valérie Pécresse (Les Républicains) passent sous la barre des 10%, avec respectivement 9,5% et 8,5% des voix.

Tous les autres candidats devraient faire de la figuration, obtenant moins de 5 % des voix : Yannick Jadot 4,5 %, Fabien Roussel 3,5 %, Nicolas Dupont-Aignan et Jean Lassalle 2,5 %, Anne Hidalgo et Philippe Poutou 1,5 % et Nathalie Arthaud 0,5 %. À défaut de second tour, ces candidats défendent des idées pour bâtir un solide socle d’opposition pour le prochain quinquennat.

Au second tour justement, le duo favori opposerait Macron à Le Pen, en faveur du premier à 53% contre 47% des voix. Difficile d’y déceler un front républicain contre la candidate d’extrême droite, l’écart est serré.

L’abstention

Selon Ipsos, l’abstention est en forte progression à 30%, du jamais vu pour une élection présidentielle. Les abstentionnistes pointent du doigt « le manque de nouveautés » comme première raison de leur désintérêt. 24% des sondés indiquent que « les candidats disent les mêmes choses que lors des élections précédentes, il n’y a rien de nouveau dans leurs propositions » ou encore que « les jeux sont déjà faits, il n’y a pas de suspens sur les résultats ». 20% répondent que l’offre électorale ne « correspond pas à leurs idées » ou que les candidats « ne sont pas à la hauteur ». Comme souvent, l’abstention est la plus marquée dans les foyers aux revenus les plus modestes.

Les indécis

Voilà un autre groupe qui pourrait décider des élections. Le vendredi 1er avril, 37% des électeurs ne savaient pas encore pour qui voter. Cela représente 12 millions de bulletins de vote. Précisons que ces personnes sont sûres d’aller voter, mais peuvent changer d’avis au dernier moment.

Plus précisément, à gauche, près de 6 sur 10 électeurs de Yannick Jadot, Anne Hidalgo (PS) et Fabien Roussel (PCF) sont indécis. Des indécis qui sont majoritairement des femmes.

Les Français de Belgique

Pour qui vont voter les Français de Belgique ? Il y a clairement un vainqueur: Emmanuel Macron, selon un sondage Ipsos RTL-Info. Le candidat-sortant obtiendrait 54% des voix au premier tour, contre 12% pour Marine Le Pen. À la troisième place, on retrouve la surprenante Anne Hidalgo avec 8% des intentions de vote.

Les cotes de Jean-Luc Mélenchon (6%) et surtout de Valérie Pécresse (1%) sont très peu plébiscitées en Belgique.

Au deuxième tour Macron est donné gagnant avec un score de 80%, quel que soit le candidat en face. Dans l’échantillon belge, 12% des sondés s’abstiendraient, 40% seraient indécis.

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