Si le bitcoin était un pays, il renfermerait les plus grandes inégalités du monde

L’une des principales critiques adressées aux banques centrales est qu’elles concentrent le pouvoir sur notre système financier entre les mains d’une poignée de personnes non élues. C’est pourquoi Satoshi Nakamoto a lancé le Bitcoin en 2008. Il voulait rendre possible le commerce de monnaies en contournant une autorité centrale.

Mais que montre-t-il aujourd’hui ? La décentralisation du pouvoir est en fait une re-centralisation du pouvoir dans les mains d’encore moins de personnes.

9 % des utilisateurs contrôlent 80 % de la valeur marchande de 41 milliards de dollars des NFT sur la blockchain Ethereum. La pratique de la « liste blanche » permet de garder la plupart des bénéfices des NFT dans un petit cercle d’initiés. La liste blanche est un mécanisme par lequel certaines personnes ou entreprises se voient accorder un accès explicite à un privilège particulier.

Le bitcoin est encore plus centralisé :

  • Les 2 % de propriétaires les plus importants possèdent 95 % du stock de 800 milliards de dollars de Bitcoin.
  • 0,1 % des mineurs de bitcoins sont responsables de la moitié de la production minière totale.
  • S’il s’agissait d’un pays, le bitcoin aurait les plus fortes inégalités au monde.
  • Tous les membres de la liste des crypto-milliardaires de Forbes de 2021 sont des hommes. Un tiers d’entre eux sont des anciens élèves de Stanford ou de Harvard. Sur les 12 personnes figurant sur la liste, une seule n’est pas blanche.
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