La banque américaine Goldman Sachs s’attend à ce que les prix du pétrole atteignent un plancher de 100 dollars le baril au cours du dernier trimestre de cette année. C’est 10 dollars de moins que la prévision précédente.
Les prix du pétrole vont repartir à la hausse, mais ce ne sera pas l’explosion attendue

Pourquoi est-ce important ?
Les prix de l'énergie ont fortement augmenté depuis le début de l'année. Cela est dû en partie à la réouverture des économies après la crise du coronavirus et la guerre en Ukraine. Le pic semble désormais derrière nous, mais cela ne change rien au fait que les prix sont encore immensément élevés par rapport à il y a 12 mois.Dans l’actu : le prix du pétrole a fortement baissé ces derniers mois. Goldman Sachs prévoit que ce prix atteindra 100 dollars au quatrième trimestre, contre 110 dollars dans une prévision antérieure. Un peu plus que les 87 dollars qu’il vaut ce mardi.
- Les économistes de Goldman Sachs ont ajusté les prévisions en raison de ce qui se passe en Chine, entre autres. Le pays a enregistré trois décès suite à une infection du coronavirus le week-end dernier. Ce sont les premiers décès dus au virus depuis le mois de mai.
- En raison de la nouvelle résurgence du virus, Pékin a renforcé les règles sanitaires. La banque américaine n’exclut pas un autre confinement rigoureux. Cela permettra de réduire la demande de pétrole. La Chine est l’un des plus grands importateurs de pétrole.
- « Le nombre d’infections en Chine a atteint le niveau d’avril. Nous abaissons donc nos prévisions concernant la demande chinoise de pétrole pour ce trimestre de 1,2 million de barils par jour, à 14 millions de barils par jour. Nous nous attendons à une poursuite de cette tendance », indique l’analyse.
Aussi : Des volumes de production et d’exportation de pétrole plus élevés que prévu de la part de la Russie, deux semaines seulement avant l’entrée en vigueur de l’embargo européen début décembre, contribuent également à la révision à la baisse de Goldman Sachs. La banque dénonce le fait que tous les détails de cet embargo ne sont pas encore connus. Ils sont attendus la semaine prochaine.
- Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, déclare dans une interview accordée à la chaîne de télévision Bloomberg la semaine dernière que « nous disposons de tous les instruments nécessaires au sein de l’Union européenne » pour instaurer un plafonnement des prix du pétrole en provenance de Russie.
La volatilité des prix du pétrole
Les détails : les prix du pétrole ont déjà été très volatils cette année.
- Peu après le début de la guerre en Ukraine, le prix du pétrole – le pétrole Brent – a grimpé en flèche pour avoisiner la barre des 120 dollars. Cette période a été suivie d’une période où ce prix a fluctué entre 95 et 110 dollars. En juin, le prix est remonté à 120 dollars avant de chuter brutalement. A l’heure d’écrire ces lignes, le baril s’échange à 87 dollars.
- Des rumeurs sur une hausse de production du côté de l’Opep+ ajoutent aussi de la volatilité au marché. Une telle décision ferait davantage chuter les prix.
(CP)