Plan d’aide américain: Trump met brutalement fin aux négociations ‘jusqu’à après les élections’

La Bourse de New York a fini nettement dans le rouge mardi après des tweets de Donald Trump annonçant la fin des discussions avec les démocrates sur un nouveau plan d’aide aux ménages et aux entreprises jusqu’à l’élection du 3 novembre.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a perdu 1,34% à 27.772,76 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a abandonné 1,57% à 11.154,60 points et l’indice élargi S&P 500 a reculé de 1,40% à 3.360,97 points.

‘J’ai demandé à mes représentants d’arrêter de négocier jusqu’à après les élections’, a tweeté Donald Trump, accusant la cheffe des démocrates au Congrès, Nancy Pelosi, de ne pas négocier ‘de bonne foi’.

‘Dès que j’aurai gagné, nous voterons un grand plan d’aide qui sera centré sur les travailleurs américains et les petites entreprises’, a-t-il ajouté.

https://twitter.com/realDonaldTrump/status/1313551794623127552

Coup de tonnerre sur Wall Street

Ce coup de tonnerre a fait chuter Wall Street à un peu moins d’une heure de la clôture, alors que les grands indices évoluaient jusque-là légèrement en hausse.

L’espoir de nouvelles mesures d’aide était en effet ‘l’un des moteurs qui avait fait progresser le marché de façon continue pendant les premières séances d’octobre’, explique Art Hogan de National Securities.

‘Nancy Pelosi et le secrétaire au Trésor (Steven) Mnuchin se sont rencontrés ou ont parlé tous les jours et on était proches d’un accord. Mais sans crier gare, Donald Trump nous annonce que ses négociateurs ont interrompu les discussions avec les démocrates’, précise l’expert, pour qui cette décision va porter un coup dur à la Bourse.

‘Trump fait passer son intérêt avant celui du pays’

Dans un communiqué, Mme Pelosi a regretté que M. Trump fasse ‘passer son intérêt avant celui du pays, avec la pleine complicité des membres républicains du Congrès.’

En décidant de mettre un terme aux négociations, le locataire de la Maison Blanche a aussi pris le contrepied du président de la Banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, qui avait plaidé dans la matinée pour des nouvelles mesures de relance.

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