Pieter Timmermans (FEB) tire la sonnette d’alarme concernant la réforme fiscale : « Un tsunami de préoccupations arrive sur la terre ferme »

La Fédération des Entreprises de Belgique (FEB) tire la sonnette d’alarme. Les entreprises ressentiraient trop négativement la réforme fiscale proposée par le ministre des Finances, Vincent Van Peteghem (CD&V). Pieter Timmermans, administrateur délégué de la FEB, a discuté avec Business AM des dangers potentiels de cette réforme.

L’essentiel : La Fédération des Entreprises de Belgique (FEB) plaide pour une première étape intermédiaire de la réforme fiscale où la compétitivité et le pouvoir d’achat sont tous deux importants. Pour les sources de financement telles que la TVA et les accises, la FEB souhaite éliminer la concurrence déloyale. Elle considère la perte de compétitivité des entreprises comme un problème urgent.

  • Pieter Timmermans déclare : « Il y a eu un tsunami. Aujourd’hui, ce tsunami arrive sur la terre ferme. Nous voyons les investisseurs en capital-risque réagir contre les propositions. Attention, disent-ils, nous allons voir les startups et donc le capitalisme s’effondrer. »
    • « On veut empêcher ou réduire certains instruments d’une politique moderne de ressources humaines dans les entreprises. On parle aussi de la règle des 80% pour les pensions complémentaires, alors que les partenaires sociaux ont récemment demandé un gel fiscal et social. Nous constatons donc un certain nombre de facteurs d’inquiétude », poursuit-il.
  • « Nous avons accumulé un handicap de coût salarial de 5%. La différence entre le coût salarial et le revenu net des gens est beaucoup trop grande. Selon les chiffres récents de l’OCDE, plus de la moitié du salaire va à l’État, un cas désormais unique dans les pays industrialisés. »
    • Sa solution : « Nous pouvons travailler sur deux facteurs : réduire les dépenses publiques et augmenter le revenu net. Et des mesures doivent être prises des deux côtés. »
  • « Nos membres soulignent un certain nombre de risques. Ils peuvent décider d’investir à l’étranger ou de différer les investissements ici. Le plus grand problème aujourd’hui est la perte de compétitivité des entreprises« , souligne Pieter Timmermans.
    • « La Banque Nationale vient de montrer que le pouvoir d’achat est resté stable au cours de la dernière année ou même a légèrement augmenté. Mais la compétitivité, qui est le moteur de la création d’emplois et de l’exportation, est sous pression », conclut-il.

(SR)

Plus