Philippe Henry (Ecolo) revient à la charge, avec une nouvelle réforme de la fiscalité automobile en Wallonie

C’est une deuxième tentative pour le ministre wallon de la Mobilité. Sa première proposition de réforme de la fiscalité automobile s’était heurtée au rejet des partenaires de coalition, le MR et le PS.

Pourquoi est-ce important ?

Ecolo veut marquer des points l'approche de la fin de la législature. Le parti écologiste revient à la charge. L'objectif ne change pas : cette réforme doit contribuer à réduire les émissions de CO2 de 55% d'ici 2030. Le principe non plus : faire payer davantage les propriétaires de véhicules lourds, puissants et plus polluants.

Dans l’actu : Philippe Henry débarque avec une nouvelle proposition moins guerrière, rapporte Le Soir. La question est de savoir si elle sera mieux acceptée.

  • Cette nouvelle fiscalité concernera uniquement la taxe de mise en circulation, prévue lors de chaque achat d’un nouveau véhicule. Il était question dans la première mouture de jouer également sur la taxe de circulation annuelle, ce qui avait suscité une levée de boucliers, et même des menaces à l’égard du ministre de la Mobilité, Philippe Henry, qui avait dû être placé sous protection policière.
  • Il est toujours question de pénaliser les véhicules les plus polluants, et donc ceux qui sont plus lourds, plus puissants et à moteur thermique. Dans cette optique, les véhicules électriques légers seront moins pénalisés que les voitures lourdes et puissantes tournant au diésel (plus pénalisé encore que l’essence).
  • À l’époque, lors de sa première version, le ministre avait assuré que la réforme abaisserait la taxe de mise en circulation pour 85% des véhicules neufs. Avec des cas toutefois particuliers qui avaient fait bondir les automobilistes : une Audi Q3 diésel pourrait voir sa TMC passer de 2.653 euros à 3.580 euros. Pour une BMW Serie 3 à essence, de 2.478 euros à 2.865 euros. À l’inverse, une Citroën C3 à essence pourrait bénéficier d’un rabais de 123 euros à 89 euros.

Pour quand ?

  • La proposition de décret sera discutée cette semaine en intercabinets, dans l’objectif de l’amener le plus vite possible en Conseil des ministres. Le texte, s’il passe cette rampe de lancement, devra ensuite faire l’objet d’un avis du Conseil d’État, en vue d’une application dès septembre 2024.
  • Tout dépend maintenant de la réaction des partenaires d’Ecolo. Précisons qu’une réforme de la fiscalité automobile fait bien partie de l’accord de gouvernement de 2019. Il s’agit donc toujours d’une mesure phare pour les écologistes, qui veulent engranger ce trophée d’ici la fin de la législature.
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