Peu de risques mais une croissance solide: voici les 4 actions de 2022, selon Jim Cramer

Pharma, pétrole, industrie. Voilà les trois domaines dans lesquels opèrent les entreprises sur lesquelles le célèbre investisseur mise pour l’année à venir.

Le mot d’ordre du célèbre investisseur pour 2022 est « d’avoir des actions de compagnies qui fabriquent des produits, qui font des choses tangibles, qui innovent ». Un mot d’ordre lancé fin 2021 et qui traduit son aversion pour les actions des Big Tech.

En ce début d’année, les actions des Big Tech, à forte croissance en 2021, semblent en effet voir leur cours ralentir, rapporte Yahoo! Finance. Depuis le début de l’année, les action des GAFAM, ou encore de Tesla, sont effectivement toutes dans le rouge, en considérant leur valeur depuis le Nouvel An.

Dans ce sens, Jim Cramer annonce les actions d’entreprises « établies » qui créent des produits qui sont fortement demandés. Ces quatre actions sont alors ses coups de coeur pour l’année 2022 : elles comportent peu de risques, mais semblent promettre une croissance solide.

1) Honeywell

« À ce stade du cycle économique, le manuel indiquerait qu’il faut privilégier les entreprises plus tangibles, qui fabriquent de vrais objets et génèrent de vrais profits », expliquait l’investisseur la semaine passée lors de son émission sur CNBC.

Dans cette optique, il a jeté son dévolu sur Honeywell, un conglomérat industriel à échelle planétaire. L’entreprise propose de tout, autant des produits que des services, allant des technologies de construction et aérospatiales, à des solutions de productivité et de sécurité.

En termes de chiffres, Honeywell ne semble pas être affecté par la crise des chaines d’approvisionnement ni par la baisse de demande de la part de ses clients fortunés que sont les compagnies aériennes. Au troisième trimestre de 2021, les ventes avaient augmenté de 8% par rapport au même trimestre de l’année précédente. Les revenus par action (manière d’évaluer la santé financière d’une entreprise, en divisant les revenus totaux de l’entreprise par le nombre d’actions qui existent, à ne pas confondre avec le dividende) ont même augmenté de 29% sur la même période.

Cours de l’action de Honeywell depuis un an, sur le Nasdaq, en dollars. crédit: Business AM, actus boursières

2) Bausch Health Companies

L’industrie pharmaceutique semble être le bon cheval sur lequel miser en temps d’inflation, car même si les prix augmentent, la demande en médicaments restera forte, peut-on analyser de manière peut-être un peu cynique. Le canadien Bausch développe, produit et vend des médicaments génériques contre diverses maladies, ainsi que des produits pharmaceutiques.

Mais l’élément qui a attiré l’attention de Cramer sont les nouveaux projets de l’entreprise. Elle compte se séparer pour se diversifier dans trois domaines : la santé oculaire, la médecine esthétique et les produits pharmaceutiques.

Dans une autre émission, Cramer a ainsi indiqué aimer les histoires de breakup. « Parmi les scissions prévues chez Johnson & Johnson, General Electric et Bausch, celle de Bausch Health me semble la meilleure ».

En un an, l’action de Bausch a gagné plus de 16%, sur la bourse de Toronto.

cours de l’action de Bausch depuis un an, bourse de Toronto, en dollars canadiens. crédit: Business AM, actus boursières

3) Chevron

En temps d’inflation toujours, un bien indispensable comme le pétrole semble être une valeur d’investissement sûre. L’inflation est, en plus, tirée vers le haut par les prix de l’énergie. La compagnie pétrolière Chevron est la deuxième la plus importante des Etats-Unis.

Mais au-delà des perspectives offertes par l’inflation, Jim Cramer trouve de l’intérêt pour cet actif car l’entreprise a des plans de diversification, notamment dans le gaz naturel « renouvelable » et l’hydrogène. Dix milliards de dollars sont sur la table, en tranches d’investissements jusque 2028, pour lancer ces projets. A l’heure où le pétrole est de plus en plus critiqué pour son rôle dans le réchauffement climatique, une telle diversification pourrait être une assurance pour les décennies à venir.

Rien que sur le troisième trimestre, Chevron a dépassé les estimations. L’entreprise a eu des revenus à hauteur de 6,1 milliards de dollars, elle a pu réduire sa dette de 5,6 milliards de dollars et a payé 2,6 milliards de dollars de dividendes à ses investisseurs. Sur les derniers mois, l’action a grimpé de 30%, et plus de 40% sur un an, pour s’établir à plus de 127 dollars.

« J’aime Chevron parce que je pense que le pétrole est toujours sous-évalué, même après l’année passée », souligne encore Jim Cramer.

4) Eli Lilly

Le quatrième actif de prédilection de l’investisseur est encore une entreprise pharmaceutique. D’abord, elle a développé un traitement contre le covid, sur base d’anticorps, qui devrait faire augmenter les revenus de ses ventes totales jusqu’à 28 milliards de dollars en 2021. Ensuite, l’entreprise est aussi en train de développer un médicament contre Alzheimer, et fait des progrès dans ce projet.

Ce traitement, appelé donanemab, a été qualifié de « véritable percée » par la Food and Drug Administration, qui regarde des données préliminaires. Une autorisation du médicament pourrait alors voir le jour lors de la deuxième moitié de 2022.

En cinq ans, l’action a gagné plus de 240%, y investir ne serait donc pas simplement de la spéculation sur l’autorisation du nouveau médicament, note encore le média financier Yahoo. L’action se négocie actuellement autour des 260 dollars, et a gagné plus de 40% depuis un an.

cours de l’action d’Eli Lilly sur un an, sur la bourse de Wall Street, en dollars. crédit: Business AM, actus boursières.

Disclaimer: cet article ne fait pas office de conseil, mais doit se lire à titre d’information. Investir comporte toujours des risques.

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