Pour pouvoir acheter un appartement de 50 m² à Paris, il faut gagner 7000 euros par mois

Acheter une propriété à Paris devient de plus en plus inaccessible pour la classe moyenne et les jeunes.

Il y a environ un mois, Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement français, a déclaré qu’il ne pouvait pas se permettre d’acheter un logement à Paris parce que c’était trop cher. Griveaux gagne 7 900 euros par mois. Cette déclaration, qu’il a faite au beau milieu de la crise des « gilets jaunes », n’a pas été acceptée par ces derniers. La plupart d’entre eux n’ont jamais vu 7 900 euros.

L’immobilier 62 % plus cher en 10 ans

Mais cela ne rend pas sa déclaration moins vraie. L’immobilier dans la Ville Lumière coûte actuellement en moyenne 9 560 euros par mètre carré. C’est 62 % de plus qu’en 2009, lorsque les contours de la crise financière ont commencé à devenir apparents et que le prix fluctuait autour de 6 020 euros le m².

Le Figaro Immobilier a calculé que ceux qui souhaitent acheter un appartement de 50 m² dans la capitale française ont désormais besoin d’un salaire mensuel de 7 000 euros. Pour acheter une propriété de 75m², un salaire mensuel de 10 000 euros est requis. Tout cela à condition que l’acheteur puisse payer à l’avance 10 % du prix d’achat. Pas sur l’achat de l’immobilier lui-même, mais pour couvrir les frais d’acquisition. Le fait que les taux d’intérêt soient artificiellement bas depuis des années ne change plus rien à cela.

Avec un salaire mensuel moyen, on pouvait encore acquérir 26,7 m² de biens immobiliers à Paris avec un crédit sur 20 ans en 2009. Aujourd’hui, c’est 21,2 m², soit l’équivalent d’une grande cuisine. Entre 2012 et 2017, les hausses de prix dans le secteur immobilier étaient encore compensées par les faibles taux d’intérêt. Ce n’est plus le cas depuis que le prix a dépassé la limite de 9.000 euros par m² début 2018.

Les classes moyennes et les jeunes doivent s’installer dans des villes moins chères

Il apparaît donc clairement que les classes moyennes et les jeunes familles ne peuvent plus se permettre de vivre à Paris. Les experts immobiliers affirment que les prêts hypothécaires ont des échéances de plus en plus longues, mais que l’on arrive à la limite des possibilités d’étirement.

Aujourd’hui, la durée moyenne d’un crédit hypothécaire est de 225 mois en moyenne. Comme les taux d’intérêt sont déjà au minimum absolu, il n’y a pas d’autre solution pour beaucoup que de déménager dans d’autres villes françaises. Bordeaux, Lyon, mais aussi Nantes et Rennes proposent des maisons plus grandes à des prix inférieurs.

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