Maxime Prévot étrille Georges-Louis Bouchez en citant… Rémi Gaillard

Alors que les négociations de la Vivaldi patinent, le président du cdH, Maxime Prévot, a tiré à boulets rouges ce lundi matin sur l’attitude de son homologue du MR, Georges-Louis Bouchez, et plus globalement sur la future coalition.

‘Je ne suis pas autour de la table. Je ne peux pas donner des bons et mauvais points aux uns et aux autres. Mais il y a des attitudes récurrentes’, a estimé Maxime Prévot sur les ondes de La Première. ‘Quand on fait de la politique, on aime les médias, mais il faut résister à la tentation de sauter sur tout ce qui bouge pour faire parler de soi. À force de faire n’importe quoi on devient n’importe qui.’ Pour ceux qui l’ignorent, Rémi Gaillard est un vidéaste français qui s’est fait connaître en publiant sur Internet des vidéos humoristiques et des impostures avec pour slogan: ‘C’est en faisant n’importe quoi qu’on devient n’importe qui’.

S’il ne l’a pas nommé, le président du cdH visait clairement son homologue libéral, dont l’interview accordée dimanche au magazine flamand Humo a été fort peu goûtée par ses partenaires de la Vivaldi. ‘Bouchez est en pleine opération de sabotage de la Vivaldi’, avait déclaré dans la foulée une source proche des négociations à La libre. ‘Cela fait quatre jours qu’il veut tout revoir: migration, institutionnel, fiscalité… La sortie dans Humo ce dimanche matin était un coup préparé à l’avance pour faire capoter les négociations. En fait, Bouchez veut prolonger le gouvernement Wilmès II en y ajoutant quelques ministres des autres partis actuellement autour de la table.‘ Mais selon un poids lourd du MR, GLB ferait plutôt office de ‘bouc émissaire tout désigné’: ‘Georges-Louis est le seul à défendre les thèses libérales (…) face au catalogue des horreurs que proposent les socialistes.’

‘Un problème de loyauté et de maturité’

‘Faire des interviews, pendant des négociations qui doivent se faire discrètement pour aboutir, vise à donner des baffes à des potentiels partenaires. C’est un problème de loyauté et de maturité’, a en tous cas estimé Maxime Prévot, ce matin.

‘L’actualité assez pathétique m’amène à concevoir qu’il y a manifestement dans le paysage politique certains éléments plus perturbateurs que stabilisateurs’, a-t-il également déploré, estimant que ‘certains passent plus de temps à savonner la planche et à adopter des attitudes qui sont peu productives’.

Les contentieux entre les humanistes et les libéraux s’accumulent. Éjecté de la Vivaldi il y a quelques semaines – ‘ils font des calculs d’apothicaire sur les postes et les castings plutôt que de savoir quelle va être l’ambition portée par ce gouvernement’, a regretté Maxime Prévot sur La Première – le cdH a notamment dû encaisser il y a quelques jours l’annonce du débauchage de l’ex-échevin Bertin Mampaka vers les rangs du MR.

Qui sera Premier ministre?

Les préformateurs Egbert Lachaert (Open Vld) et Conner Rousseau (sp.a) sont attendus chez le roi dans la journée afin de lui remettre leur rapport final et proposer le nom d’un formateur et futur Premier ministre.

Les candidats les plus probables sont Sophie Wilmès (MR) – qui a rejoint les discussions dimanche soir à la demande du PS, sp.a, Ecolo et Groen afin de ‘cadrer’ son président de parti, affirme Belga – Alexander De Croo (Open Vld), Hilde Crevits (CD&V) et Paul Magnette (PS).

Dans son interview choc accordée à Humo, Georges-Louis Bouchez s’était dit certain que Sophie Wilmès serait Première ministre de la Vivaldi. L’arrivée de cette dernière dans les négociations de dimanche soir plaide en faveur de cette possibilité. Suffisamment pour contrebalancer ‘l’exaspération’ provoquée par la sortie du président du MR? Réponse dans les prochaines heures… À moins bien sûr que la Vivaldi n’explose en plein vol d’ici là.

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