Malgré un secteur en pleine croissance, les vignerons belges appellent à lever les restrictions

En 2019, 1.496.186 litres de vin ont été produits en Belgique par les 154 vignerons que compte désormais le Royaume, selon les derniers chiffres publiés mercredi par la ministre de l’Economie Nathalie Muylle, à l’occasion d’une visite au domaine Kluisberg à Bekkevoort (Brabant flamand).

Le nombre de viticulteurs augmente d’année en année. En 2015, ils n’étaient encore que 103. La superficie des vignobles augmente elle aussi, passant de 385 en 2018 à 441 hectares l’an dernier.

En 2018, les 136 entreprises viticoles du pays avaient livré 1,98 million de litres de vin. Outre cette année exceptionnelle, la production en termes de litres est en constante augmentation depuis le recensement des chiffres.

Mais en 2019, la météo a changé la donne. Le gel tardif de la deuxième moitié du mois d’avril et les dégâts causés par les brûlures du soleil ont pesé sur la récolte. Un certain nombre de viticulteurs ont également subi des dégâts dus à de fortes grêles estivales.

L’année dernière, la Flandre a produit 749.164 litres de vin contre 747.022 pour la Wallonie. La partie sud a produit davantage de mousseux (488.117 litres, sur les 682.612 litres au total dans le pays) et la partie nord davantage de blancs (404.639 litres, sur les 576.940 litres au total). Le vin rouge (199.552 litres) et le rosé (37.082 litres) représentent une part beaucoup plus réduite.

Trop de restrictions

« Notre secteur est en pleine croissance, mais nos vignerons font encore face à trop de difficultés », regrette pour sa part Lodewijk Waes de l’association belge des viticulteurs. Réduction des droits d’accises, simplification administrative et plus grande sensibilisation des consommateurs amélioreraient grandement la croissance des vignerons, estime-t-il.

« Nous voulons d’abord une réduction des droits d’accises sur les vins tranquilles et mousseux. » Un producteur de vin belge paie actuellement 2,06 euros par bouteille de droits d’accises.

La charge administrative est également trop lourde, soulignent les vignerons. « La réglementation européenne est effectivement très stricte, par exemple sur l’étiquetage et la sécurité. Nous voulons essayer de simplifier certaines procédures, mais nous devons continuer à garantir la qualité du vin », a répondu la ministre Muylle.

Promotion

Enfin, M. Waes propose également un fonds promotionnel, qui serait financé en partie par le secteur et en partie par le gouvernement. « Nous n’avons toujours pas assez de ressources pour faire notre promotion. Avec l’aide du gouvernement, les consommateurs aimeraient aussi mieux connaître les vins belges, car c’est actuellement trop peu le cas. »

Les quatre cépages les plus plantés en 2019 étaient le chardonnay, le pinot noir, le johanniter et le pinot gris. Plusieurs vins belges bénéficient d’une appellation d’origine protégée (AOP) ou d’une indication géographique protégée (IGP), liées aux régions viticoles: Heuvelland, Hageland, Haspengouw, Maasvallei Limburg, Vlaamse landwijn, Pays des Jardins de Wallonie et Côtes de Sambre et Meuse.

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